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En exergue :

  • Frank Ramsey, "Truth and Probability" (1926)
    The highest ideal would be always to have a true opinion and be certain of it; but this ideal is more suited to God than to man.
  • Jules Bertaut, "1848 et la Seconde République" (1937)
    L'enthousiasme est pour rien chez nous : aussi les Français, peuple avare par excellence, le répandent-ils avec une générosité qui n'a d''egale que leur versatilité.
  • Turgot, lettre à Du Pont (1773)
    C’est au public lisant et réfléchissant qu’il faut parler, c’est à lui qu’il faut plaire, lui et lui seul qu’il faut persuader ; toutes les flagorneries aux gens en place, tous les petits détours dont en s’enveloppe pour ne pas les choquer sont une perte de temps écartant du vrai but et ne réussissant même pas à faire sur eux l’impression qu’on s’est proposée.

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Commentaires

Bernard Girard

Article très intéressant.

Un contrefactuel existe (ou du moins s'en rapproche) : l'industrie informatique pour plusieurs motifs :
- Il est très difficile de protéger un logiciel basé sur un algorithme, c'est-à-dire sur une formule mathématique qui ne peut justement pas être brevetée ;
- il est également très difficile de protéger le dessin des semi-conducteurs (ce sont des dessins qui obéissent à un mode de protection différent) et sur lesquels il est semble-t-il assez facile de réaliser du reverse engineering ;
- il est difficile de freiner la mobilité des ingénieurs dans la Silicon Valley (les clauses de non-concurrence que l'on fait signer ailleurs sont quasi inexistantes dans cet état, ce qui expliquerait que la Silicon Valley l'ait emporté sur la route 128).

Cette difficulté d'appliquer les règles de la protection industrielle à l'informatique (au logiciel et aux semi-conducteurs) a, semble-t-il, favorisé la multuplication des innovations, mais aussi rendu plus difficile leur exploitation, les industriels ayant tendance à les conserver précieusement sous forme de secret industriel (alors que le brevet force à publier ses inventions et à les mettre à la disposition des autres, pour peu qu'ils acceptent de payer des licences). La lecture optique en donne un bon exemple. Il y a une vingtaine d'années, HP a sorti un logiciel de reconnaissance des caractères très efficace. Dix ans plus tard, l'entreprise ne le jugeant plus stratégique l'a retiré de la vente. Il a fallu que ses concepteurs se battent pour obtenir que le code source de ce logiciel soit, après remise à jour financée par Google, mis à disposition de tous dans le cadre du mouvement Open Source.

On voit, d'ailleurs, dans cet exemple, comment l'Open source peut pallier une des faiblesses de la non protection officielle : l'obligation de protéger ses inventions sous forme de secret industriel.

Philippe Guglielmetti

Cette décision louable de la Cour Suprême fera jurisprudence dans les tribunaux pour définir la validité de brevets, mais ne résoudra rien en pratique si les bureaux des brevets (US en tête) continue à délivrer à la pelle des brevets invalides.

On reçoit aujourd'hui des brevets pour n'importe quoi sans qu'aucune recherche d'antériorité soit faite, ce qui reporte les litiges sur les tribunaux où la capacité financière des parties a bien plus d'importance que la propriété intellectuelle...

Il suffit d'effectuer une recherche de brevets en ligne sur un sujet donné pour s'apercevoir que 9 brevets sur 10 n'auraient jamais du être délivrés, le sommet ayant été atteint par un australien qui a réussi à breveter la roue !
(voir http://www.newscientist.com/article.ns?id=dn965)

Tom Roud

"En conséquence, un innovateur peut prospérer du simple fait qu'il a pris de l'avance dans ses dimensions, même si son innovation n'est pas protégée par un brevet."

Un exemple ne serait-il pas dans la recherche scientifique elle-même ? Il me semble qu'un groupe qui fait une découverte, même s'il la publie aussitôt, conserve en général le savoir-faire et l'avance "technologique" (sauf peut-être dans les domaines très théoriques), lui permettant de "continuer" à être le groupe leader sur le "marché" de la publication scientifique.

Laurent GUERBY

Il est difficile de ne pas voir l'explosion de l'informatique comme illustration de l'inutilité totale des brevets : toute le developpement du secteur s'est fait sans brevet (cf citations de Bill Gates) et un bon morceau sans droit d'auteur. Et la tendance actuelle, suite a l'irruption des brevets dans le secteur, n'est pas favorable a brevet = plus d'innovation, plutot le contraire !

Les deux économistes Boldrin et Levine on tout un livre en ligne sur le sujet :

http://www.dklevine.com/general/intellectual/against.htm

Pour un recueil de liens (plutot juridiques) sur la décision :

http://guerby.org/blog/index.php/2007/04/30/159-la-cour-supreme-des-usa-secoue-le-monde-du-brevet

Passant

Une occasion de relire, consécutivement, Schumpeter et Mandel ?

Lumina

« mes absences sont de plus en plus longues et fréquentes (si la chose est mathématiquement possible !). »

La chose est non seulement possible, mais elle l'est toujours et indéfiniment : À toute suite d'absences, on peut mathématiquement continuer à être simultanément :
* de plus en plus souvent absent (ce qui est est synonyme de plus en plus souvent présent)
* pour des durées de plus en plus longues.

La borne supérieure est de rester absent perpétuellement, ce qui correspond alors à une fréquence nulle : la limite n'est donc pas atteignable par le processus de fréquence croissante.

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