J'ai déjà dit et répété tout le mal que je pensais du programme économique de Ségolène Royal. Je ne surprendrai donc personne en annonçant que je voterai pour Nicolas Sarkozy. Ceci n'entraîne pas adhésion à toutes ses idées, évidemment---voir les épisodes précédents. Mais sur deux points absolument essentiels, il n'y a pas photo à mon sens.
Le premier point concerne la lutte contre le chômage. J'ai tellement plaidé en faveur des allégements sur les charges pesant sur les bas salaires que j'en suis psychologiquement enroué. Les politiques, quant à eux, n'ont eu de cesse que de reprendre par des alourdissements du Smic net horaire ce qui avait été gagné sur le coût du Smic. Celui-ci représente 55% du coût du salarié médian, aujourd'hui comme en 1992, avant les premiers allégements. Ségolène Royal a annoncé clairement sa volonté d'augmenter le Smic (elle a même dit qu'il s'agirait du Smic net---il y a incertitude sur ce point comme sur d'autres). Ses mesures anti-chômage ne sont vraiment pas crédibles. J'ai déploré sur ce blog que Nicolas Sarkozy n'ait pas donné à ces questions une place suffisante dans son programme ; mais au moins, il n'a pas prévu dans ses propositions-phare une mesure qui ne peut qu'aggraver le chômage à moyen terme.
Le second point a trait à la nécessité de réformer la Sécurité Sociale. C'est une question d'une extrême importance pour les années à venir, à la fois pour les retraites et pour l'assurance maladie. J'entends parler du "trou de la Sécu" depuis mon adolescence ; et je comprends que ce sujet puisse lasser. Mais les tendances lourdes sont toujours les mêmes, et le système est de moins en moins soutenable.
Pourquoi, au fait ? Pourquoi la France ne pourrait-elle pas choisir d'avoir le meilleur système de santé du monde et des retraites (en moyenne) très généreuses, le tout financé par des cotisations assises sur les salaires, ou d'ailleurs sur la valeur ajoutée (pas une bonne idée, mais passons) ? La simple raison est que les cotisations accroissent le coûts de production. Même s'il n'y avait pas le Smic, même si la France était seule au monde, ou protégée par des barrières douanières étanches, le pouvoir d'achat des salaires devrait baisser à mesure que les cotisations croissent pour financer les retraites d'une population vieillissante et des soins de plus en plus sophistiqués. De plus, nous avons un salaire minimum, plus coûteux pour les employeurs que dans la plupart des pays riches. En conséquence, la croissance des cotisations ne peut pas être absorbée par la baisse des salaires les plus faibles, et elle risque d'accroitre le chômage. La concurrence internationale ne fait qu'aggraver ce constat, bien sûr, à la fois par la pression qu'elle exerce sur les prix de nos produits et par la possibilité qu'elle offre à chacun de "voter avec ses pieds".
Or que lit-on sur ce point crucial dans le programme de Ségolène Royal ? Uniquement des propositions de nouvelles dépenses (assorties de l'inévitable "je réunirai les partenaires sociaux"---ce qui ne s'est jamais fait dans ce pays, l'ignoriez-vous ?). Sarkozy a aussi promis de nouvelles dépenses ; mais il s'est aussi engagé à maintenir la loi Fillon, que Royal veut remettre en cause. Il n'y a pas de certitude, en ce domaine comme dans les autres, sur ce que ferait l'un ou l'autre une fois président(e). Je présume très fortement cependant, au vu notamment des équilibres internes au PS, que la réforme majeure du système de financement de la protection sociale que j'appelle de mes voeux ne serait pas une priorité de l'action de Royal.
Tout n'est pas rose dans le programme de Sarkozy, même si on se cantonne au domaine économique. J'ai été plusieurs fois sollicité par la presse au sujet de ses projets sur l'imposition des successions, que je crois mauvais---mais c'est un point assez mineur ; et Sarkozy a fait des promesses tout à fait inconsidérées sur une réduction de la dette publique qui irait de pair avec une baisse de quatre points du taux de prélèvements obligatoires. Mais mané, thécel, pharès. "Au premier tour, on choisit ; au second, on élimine", selon le dicton. Déballons tout : je n'ai choisi ni l'un ni l'autre au premier tour ; mais au second, je n'ai guère de doute sur la candidate que je ne souhaite pas voir devenir "la France présidente".
Commentaire peut-être un peu décalé. Je m'intéresse bp à votre suggestion d'alléger les charges sociales. Cela me semble à première vue être une très bonne idée. Même si j'ai déjà lu plusieurs articles sur le sujet, les avantages et les inconvénients d'une telle mesures ne sont toutefois pas parfaitement clairs pour moi. Pouvez-vous recommander un article ou un livre qui explique clairement (en français ou en anglais, avec des modèles mathématiques ou pas) les avantages et les inconvénients d'une telle mesure ? Merci beaucoup.
Rédigé par : LB | 04 mai 2007 à 02:53
Oui enfin l'exonération des heures supp, ça coûte plus cher que le contrat première chance et les emplois tremplins avant d'avoir créé la moindre heure supp en plus (5 milliards d'après Thomas Piketty). Ça me semble être un gachis d'argent considérable. Indépendamment du coût de cette mesure, son objectif est plus que contestable puisque ça revient à donner la priorité aux insiders plutôt qu'aux chômeurs. Bien sûr dans la rhétorique, on nous explique qu'il y aura un effet retour positif sur l'emploi, mais aucune étude sérieuse n'a jamais montré ça. La seule étude qui existe est scandaleusement, celle de Rexecode, mauvaise et mensongère, comme je le montre ici : http://libertesreelles.free.fr/spip.php?article78
Au final, entre la suppression des droits de successions, la diminuation de 4 points des prélèvements obligatoires dans le PIB et l'exonération de charge sur les heures supp, le programme de N Sarkozy est difficilement défendable. Ajoutons à ça l'idéal d'une démocratie de propriétaire qui me semble peu souhaitable, voir ici : http://libertesreelles.free.fr/spip.php?article44
Toutes ces mesures sont très coûteuses et constituent un véritable gâchis. L'argent dont on se prive pourrait être utilisé de manière beaucoup plus intelligente.
S Royal ne s'est pas engagée dans des diminutions d'impôt drastiques qui la condamne à l'inaction. Elle concentre les moyens sur ceux qui sortent du système scolaire sans qualification (le contrat première chance ne coûte qu'un milliard d'euros). L'idée est simple : à ceux à qui le système scolaire ne réussit pas, on peut offrir l'occasion de se créer un minimum de capital humain nécessaire à travers la constitution d'une expérience en entreprise.
Elle conserve les moyens pour investir dans la recherche, l'innovation et l'université, ce qui de l'avis de la plupart des travaux est le principal moteur de la croissance.
La hausse du SMIC aura sûrement un effet de compression sur la distribution des salaires, mais il faut raisonner en dynamique et non pas en statique. Si la productivité des bas salaires augmente, il est légitime d'augmenter le SMIC. voir http://ericmaurin.blogs.nouvelobs.com/archive/2007/05/02/smic-et-pr%C3%A9carit%C3%A9.html
et Alexandre Delaigue : http://economistes.blogs.liberation.fr/chiffrage/2007/04/augmenter_le_sa.html
Rédigé par : PAC | 04 mai 2007 à 04:27
Un de plus, donc… Sarkozy va vraiment faire un carton. Mais à lire votre papier, ce qui me frappe c'est moins votre accord avec les propositions de NS dont vous ne parlez quasiment pas que votre critique de celles de SR.
A vous lire, mais aussi à lire vos confrères qui se sont prononcés pour l'une ou l'autre, je m'interroge sur le mode d'intervention des experts que vous êtes dans le débat public. C'est à ma connaissance la première fois qu'autant d'économistes prennent parti dans une campagne électorale, au point d'avoir pris la place des intellectuels classiques. Cela ne peut qu'enrichir le débat public, mais en retour les débats sur vos prises de position peuvent-ils nourrir votre réflexion théorique? Et comment?
L'expérience des intellectuels classiques (philosophes…) a montré qu'ils étaient mal à l'aise avec le pouvoir, qu'il leur était en définitive difficile d'échapper à l'hagiographie ou/et à la critique radicale. Est-ce que ce sera aussi le cas pour vous? Comment pourrez-vous demain évaluer les politiques de ceux pour lesquels vous avez publiquement pris parti? Pourrez-vous, en cas d'échec de ces politiques, aussi facilement oublier des positions prises publiquement?
Ces prises de position peuvent-elles avoir un impact sur votre statut d'expert dont on attend une certaine, disons, neutralité? Va-t-elle accélérer l'approche politique de vos résultats ("pas étonnant qu'il dise cela, il est de droite, de gauche…")?
Rédigé par : Bernard Girard | 04 mai 2007 à 04:55
Cher Bernard, vous nous dites: "Même s'il n'y avait pas le Smic, même si la France était seule au monde, ou protégée par des barrières douanières étanches, le pouvoir d'achat des salaires devrait baisser à mesure que les cotisations croissent pour financer les retraites d'une population vieillissante et des soins de plus en plus sophistiqués"
1) Je ne vois pas ce que l'on peut en déduire.
2) En quoi les propositions de Nicolas Sakzoy sont elles différentes sur ce point ?
3) Vous semblez raisonner avec des hypothèses très réstrictives:
- pas de chômage
- pas de progrès technique
- pas de gains de productivité....
4) Que faut-il faire ? Sortir de nos systèmes sociaux de mutualisationd des risques ?
Je suis en revanche d'accord, aucun des deux programmes économiques n'est particulièrement attractif, mais ce n'est vraiment pas une bonne raison pour voter Sarkozy.
Rédigé par : Olyvyer | 04 mai 2007 à 07:44
Je ne remets sûrement pas en cause votre choix. Simplement je trouve ça dommage de choisir un(e) candidat(e) sur son simple programme économique.
Rédigé par : Olivier Simard | 04 mai 2007 à 08:24
Cher Bernard,
Moi aussi je suis hérissé quand j'entends les ménaces sur les politiques d'allègements de charges sur les bas salaires. Mais ces menaces ne viennent pas exclusivement du camp de SR (très loin s'en faut). J'ai entendu Bayrou lui même expliquer qu'il fallait aider tous les salaires et pas seulement les bas (c'est même l'une des raisons pour lesquelles je n'ai finalement pas voté pour lui). Il y a quelques années, NS a proposé de garder les 35 heures mais de reprendre les allègements Aubry pour faire des économies. Ce genre de proposition semble avoir disparu de son programme 2007, mais elle m'inquiètent quand à l'avenir.
Bref, je suis très loin d'être enthousiasmé par SR mais je voterai pour elle après demain, tout comme j'ai voté pour elle au premier tour. Mon argument qui je l'admets en vaut d'autre dans un tout autre sens : NS a un très mauvais bilan comme ministre de l'intérieur, meler immigration et identité national m'inquiètent au plus haut point.
Amicalement, ...
Etienne
Rédigé par : Etienne LEHMANN | 04 mai 2007 à 10:59
je suis surpris que vous ne mentionniez pas le contrat de travail unique. Il semble que NS a repris l'esprit du rapport blanchard-tirole. c'est aussi un point tres positif.
il y a aussi une difference assez nette sur l'emploi public: augmentation ou decrue du nb de fonctionnaires, et nouveaux emplois jeunes.
les heures supplementaire sont une mesure atypique, mais elle peuvent avoir un role important dans de nombreux secteurs (construction, hotellerie-restauration).
il serait bon d'arreter de focaliser sur les mesures de cout comptable, qui n'ont pas un grand interet economique... dire que c'est de l'"argent gache" sous-entend qu'il disparait, ce qui n'est pas le cas. certes il y a le cout de distorsion/prelevement de l'impot.
Rédigé par : francois | 04 mai 2007 à 14:56
Je trouve votre position courageuse et salutaire. Bravo également à votre appel que vous avez lancé avec Mongin ! Ca fait longtemps que j'attendais le pendant de l'appel des 27 du Nvel Obs !!
Rédigé par : Lionel | 04 mai 2007 à 16:43
Vous choisissez sur 2 critère économiques du programme d'un candidat. Ca me paraît léger. Surtout qu'au niveau économique, ce sera kif kif entre les 2 candidats, Strauss-Kahn sera aux manettes côté Ségo.
On vote aussi et surtout pour des choix de société. Je reprendrai ici la phrase de Delors dans le meeting de Lille :
"Qu'est-ce que c'est cette société où chaque fois qu'on parle d'un chômeur, on parle d'un paresseux?, s'exclame-t-il devant une salle bondée. Qu'est-ce que c'est cette société dans laquelle quelqu'un qui paie ses impôts est un cocu, où l'on honore des gens qui vont s'établir en Suisse dans les meetings de droite?"
Rédigé par : Bernard | 05 mai 2007 à 05:46
Bonjour,
Je vote Ségolène Royal, et pour une raison simple: les réformes (au moins économiques), ce n'est pas le président, ni même le gouvernement qui les fait seul. Je m'explique.
Imaginons que le CPE ait été, tel qu'il est proposé, une bonne idée (un nouveau type de CDI qui assouplit l'embauche, réduit les coûts salariaux pour ceux qui sont moins porductifs et qui moins de capital humain: les jeunes) alors il FALLAIT que cette loi et donc tout mettre en oeuvre pour la faire adopter...par tous. Grave échec dû à des négociations limitées, voire inexistanes.
Or, le 1er Mai, tous les syndicats ont prévenu que le dialogue social devait être une priorité. Pourtant N. Sarkozy souhaite "aller vite" et ne semble pas entendre ces alertes.
Si l'on doit voter pour N. Sarkozy simplement pour avoir des baisses de charges (nécessaires, j'en convient) alors c'est se fourrer le doigt dans l'oeil, car ces baisses de charges doivent être en priorité alloués à l'investissement ( de productivité en priorité puisque le problème majeur de la France, c'est aussi son faible taux d'exportation), et au recouvrement de la dette. Aucune de ces deux priorités n'est gérée par N. Sarkozy.
En outre, il est ridicule de croire qu'il va faire quelque chose pour la sécurité sociale, dans la mesure où... les retraites sont au moins "à l'équilibre" jusqu'en 2020...Wouha, je rappelle que les prestations versées au titre du risque vieillesse, c'est 40% des dépenses la sécurité sociale (n 2003). Je ne crois pas que cela ait grandement évolué.
Un autre point, la réforme était et est nécessaire. La remettre à plat, c'est peut etre la rendre plus juste, et non pas l'abroger.
Cordialement,
Lolheart.
Rédigé par : lolheart | 05 mai 2007 à 06:16
d'accord avec bon nombre des commentaires
très surprenant que l'économiste salanié bien que peu convaincu fasse pencher le citoyen salanié vers le candidat dont le bilan à l'interieur est desastreux, dont la campagne a eu les pires relents populistes,réactionnaires et racistes et dont les pratiques avec les medias laissent craindre pour une presse déjà pas au top.
Mais sans doute être expatrié donne du recul à ces choses là...
Rédigé par : rivers | 05 mai 2007 à 06:37
Les "appels à voter" ne risquent-ils pas de conforter l'opinion publique dans l'idée que les analyses des économistes ne sont que des "opinions politiques" ?
En revanche j'ai trouvé très positif que les économistes s'engagent dans la critique informée des programmes (impôt sur les successions au hasard...), fallait-il aller plus loin, peut-être pas.
Mais je comprends qu'un économiste convaincu du projet global d'un candidat s'engage come expert ET comme citoyen et en devienne le conseiller (je pense à Saint-Etienne).
Mais Piketty est-il vraiment l'inspirateur du programme économique de Royal ??? Ben ça se voit pas tellement, par exemple sur la question du coût du travail dans le servcices et la distribution ! Quant à Bernard Salanié, tout le monde conviendra qu'il n'est pas l'inspirateur de Sarkozy !
Rédigé par : Hadjian | 05 mai 2007 à 07:20
Bernard Salanié justifie son vote pour Sarkozy par deux mesures économiques. Je pense qu'il serait plus courageux pour lui de dire qu'il adhère en réalité à la morale qui sous-tend le projet du candidat. Comme tous ceux qui votent Sarkozy. Comme Eric Besson, comme Olivier Blanchard avec qui j'ai échangé plusieurs mails.
En résumé pour ma part, les deux programmes sont flous mais il y a quand même plus d'espoir côté Ségolène avec l'ouverture au centre et DSK, et plus de ringardise assurée côté Sarkozy avec toute sa morale réactionnaire insupportable ("la France aimez là ou quittez là", "il faut arrêter de se flageller avec notre histoire" etc...) qui, en prenant le contre-pied de la bonne vieille conscience de gauche qui "serait en faillite", la foule littéralement du pied pour le plus grand bonheur des extrémistes et des anti-intellectuels, au lieu de simplement en corriger ses excès.
Rédigé par : Bernard | 05 mai 2007 à 08:41
Monsieur Salanié,
La France est-elle dans un état tel qu'elle doive de toute urgence s'injecter une thérapie de choc ou a-t-elle des marges de manoeuvre pour se réformer grâce au dialogue, comme en Allemagne ?
Sentant que le vote Sarkozy traduit chez beaucoup de gens le sentiment qu'un tour de vis est nécessaire, j'ai été vérifier sur plusieurs blogs d'économistes la situation (en particulier éconoclaste) : il apparaît que la France n'est pas tant que ça en déclin. Les pauvres en ce moment ne s'appauvrissent pas en France. Bref, la France s'en sort en ce moment pas si mal face à la mondialisation, c'est ça la vérité, chiffres à l'appui. L'Europe connaît même actuellement une meilleure croissance que les USA. En France, la dette a été réduite cette année en % du PIB. Bref la théorie du déclin et de la dette qui grimpe inexorablement est fausse. Malgré les réformes qui restent à faire (retraites, sécu, fonction publique...), malgré les délocalisations, malgré une croissance molle, la France tire son épingle du jeu.
Il n'y a alors aucune raison de s'injecter une thérapie de choc à la Sarkozy qui risque de laisser la France chahutée et exsangue (remember Thatcher). Aucune. On peut faire ces réformes dans le dialogue, comme en Allemagne, ou dans les pays nordiques, avec DSK aux manettes. Il y a des marges de manoeuvre en France, c'est ce que clament de nombreux économistes.
J'aimerais votre avis.
Bernard
Rédigé par : Bernard | 05 mai 2007 à 13:49
Bernard, désolé mais on s'en fout (un peu)...
Rédigé par : quick | 05 mai 2007 à 18:38
Bernard
N oublie pas les :
- 3.5 millions de chomeurs
- 1 million de Rmistes
- Tx de chomage ches les jeunes
- 45/55 ans sans job si par malheur ils ne trouvent pas de poste
..
Rédigé par : Etienne | 06 mai 2007 à 13:42
@ Bernard (pas Salanié, Bernard tout court) :
Outre le fait que vous mettez à Bernard Salanié des intentions qui ne semblent pas être les siennes (vous dites "Je pense qu'il serait plus courageux pour lui de dire qu'il adhère en réalité à la morale qui sous-tend le projet du candidat" et lui "Déballons tout : je n'ai choisi ni l'un ni l'autre au premier tour", vous vous trompez donc), vous dites d'après Econoclaste que la France ne va pas si mal que ça, chiffres et exemples à l'appui. Parfait, OK, génial, tout ce que vous voulez, mais il semble y avoir une marge entre "tout est parfait" et "ça va plutôt bien mais tout n'est pas parfait".
La France a des problèmes mais ils ne sont pas ceux que dénoncent les tenants du déclinisme -- leur propos est battu en brèche par les blogs et sites que vous citez, Econoclaste en tête. Mais Bernard Salanié ne semble pas baser son vote sur la thèse du déclinisme mais plutôt sur une thèse du "certaines choses ne vont pas et Sarkozy a le meilleur programme pour les améliorer". Nuance, hein, nuance...
Rédigé par : Olivier Simard | 06 mai 2007 à 18:00
"Bernard, désolé mais on s'en fout (un peu)..."
A quick : quelle agressivité et quelle tolérance (de gauche) ! Personne ne vous oblige à venir sur ce site !!
Rédigé par : Lionel | 07 mai 2007 à 10:52
Merci pour ses 340 premiers ! Je suis un des premiers lecteurs !
Bonne pause. Et revenez plus fort...
Rédigé par : Vicnent | 10 mai 2007 à 04:22
A Bernard (tout court cette fois et pas BS);
Je partage ce point de vue; les déclinologues ont mis en place une puissante idéologie dont on voit aujourd'hui les effets: les deux tiers des plus de 65 ans ont voté Sarko et ont contribué largement à son élection. Le reste c'est du détail.
Rédigé par : quick | 10 mai 2007 à 07:49
Qu'est ce donc qui menace l'identité nationale ?
Est-ce seulement le nombre d'immigrés ?
- En partie puisque les sociologues connaissent bien la loi qui veut que le racisme se développe à partir de 10% d'étrangers dans une population.
Mais si ce n'était que cela, ce ne serait rien. Nous avons affaire à des adeptes de coutumes insupportables à notre civilisation :
- un, les mutilations sexuelles infantiles des deux sexes, pratiques d'une sauvagerie et d'une cruauté insensée, lourdement traumatisante,
http://epublications.bond.edu.au/cgi/viewcontent.cgi?article=1120&context=hss_pubs
elles violent le droit de l'homme fondamental à la dignité et à l'intégrité physique,
- deux, à la relégation des femmes jusqu'aux yeux sous le vêtement, en pleine rue, sous nos yeux. Nos principes de liberté, égalité et fraternité sont insolemment bafoués lorsque les compagnes de certains en sont exclues pour se trouver réduites à l'esclavage domestique, battues au nom de la religion, polygamisées, forcées au mariage non choisi, interdites de divorce, etc...
- Trois, ces coutumes prétendent faire la loi dans des zones de non droit démocratique, de soi-disant cités, rigoureusement invivables, où celles qui revendiquent la liberté se voient brûlées vives comme au moyen-âge, où nos policières se font violer et où nos policiers n'osent guère pénétrer, même en nombre.
- Quatre, nous assistons de façon systématique à des violences de bandes pirates qui parasitent les manifestations pour se livrer soit à des brutalités racistes contre les français, soit à des pillages,
- enfin, lorsque de prétendus intellectuels ferment les yeux sur ces pratiques pour dénoncer les excès, racisme de contre-racisme, qu'elles provoquent inévitablement alors que le racisme est bien autant du côté de ceux qui sifflent la Marseillaise sur les stades où s'autorisent à pratiquer l'escalade du coup de tête pour une insulte, alors oui, le droit à la légitime défense nationale est menacé.
- Le racisme doit être combattu des deux côtés mais en accuser les défenseurs des droits de l'homme lorsqu'ils constatent que l'identité nationale est grossièrement menacée, ce n'est même pas de l'angélisme, c'est de la stupidité.
Voilà ce qui menace l'identité nationale.
Cordialement, Sigismond
--
La peine de mort et les mutilations sexuelles infantiles des deux sexes sont des crimes collectifs.
The death penalty and both sex infantile sexual mutilation are collective crime.
Rédigé par : Sigismond | 20 mai 2007 à 09:48