On me demande parfois pour qui je compte voter. Il y a une réponse commode : je viens seulement de m'inscrire à New York, et je dois donc voter à Paris, par procuration naturellement. Je sais donc seulement par qui mon vote sera émis (s'il est émis), et pas pour qui ; et je ne le saurai en fait jamais avec certitude, ce qui me perturbe énormément puisque j'espère être l'électeur pivotal. (Beauté du cosmopolitisme : j'avais déjà réussi à être à une conférence en Suède au moment du deuxième tour en 2002, et mon parcours électoral n'est donc pas souillé par un vote pro-chiraquien).
Plus sérieusement, je voterai pour un des trois candidats majeurs, et le "un" n'est pas un abus machiste puisque je ne voterai assurément pas pour Ségolène Royal. Zaki Laïdi, l'animateur du site Telos-EU, a publié il y a quelque temps dans Le Monde un excellent article sur le programme d'une gauche moderne. Je signerais à peu près tout des deux mains...sauf l'introduction et la conclusion qui donnent l'impression que pour l'auteur, la candidate du PS est à même de porter ce programme. Au vu de son parcours jusqu'ici, et de son manque de soutiens (autres que superficiels) au sein du PS, j'en doute beaucoup.
Il reste Bayrou ou Sarkozy. Bayrou reste une inconnue. Jusqu'ici, son expérience de gouvernement la mieux connue est l'espèce de cogestion de l'Education Nationale avec les syndicats qui a marqué son passage rue de Grenelle, ce qui n'est pas très encourageant. Les gens changent, et on peut lui donner le bénéfice du doute---ses déclarations vont dans le bon sens. Le fait qu'il ne dispose pas d'un parti bien représenté à l'Assemblée est beaucoup plus ennuyeux sur sa capacité à gouverner. Je ne vois pas bien comment il peut résoudre cette difficulté, et sa baisse dans les sondages atteste que je ne suis pas le seul.
Reste Sarkozy. Sur le plan économique, il est très difficile à décrypter. Sur les sujets qui me paraissent les plus importants (chômage des non-qualifiés et fiscalité, protection sociale), il est plutôt en retrait et se contente d'assurer le service minimal, dans le prolongement d'orientations qui me paraissent grosso modo bonnes. Par opportunisme électoral----ce qui ne serait pas bien grave---ou par prédilection personnelle---plus ennuyeux---il s'est choisi des priorités que je ne comprends pas bien. Son passage à Bercy avait aussi montré qu'il peut être tout aussi populiste qu'un Chirac quand il s'agit de défendre "les champions nationaux".
En désespoir de cause, je laisse parler la Science comme me le recommande le Monde d'hier: voici donc les résultats de mon Polimètre, qui prédisent que ma procuration ira bien à Sarkozy.
Je suppose que vous m'accorderez qu'ils justifient le titre de cette chronique, au vu des numéros 3 et 4... c'est bien la peine d'être vendu au grand capitalisme apatride, tiens !
Je suis un peu perplexe sur la numéro 2, dont j'ignorais même qu'elle fût candidate. Les 4 derniers sont prévisibles, mais peut-être pas dans cet ordre-là.
Corinne Lepage n'est plus candidate, elle s'est ralliée à Bayrou, soulignant la proximité de leurs programmes. Ce rend l'écart dans le classement entre les deux surprenant.
Rédigé par : jmdesp | 01 avril 2007 à 18:19
Etrange, ce coming out des experts. Plus étrange encore les arguments avancés qui me paraissent poser plusieurs problèmes :
- le choix se fait-il sur le programme ou, du moins, sur la partie du programme que l'on sait le mieux évaluer. Vous êtes économiste, c'est dont sur la partie économique que vous jugez. Si vous étiez géographe choisiriez-vous le candidat qui a le mieux parlé de géographie? policier en fonction de la politique de sécurité et professeur en fonction de la politique en matière d'éducation?
- les arguments avancés en faveur du candidat retenu paraissent bien… légers (c'était déjà le reproche que l'on pouvait faire à Olivier Blanchard), d'autant plus légers qu'on est dans l'incertitude la plus totale quant à ce que sera effectivement sa politique une fois élu. Il a beaucoup promis, et souvent (mais c'est la règle du jeu dans cette sorte de compétition) des choses contradictoires. Supprimera-t-il les droits de succession ou privilégiera-t-il la valeur travail?
- l'analyse des propositions phares est quasi absente. Que penser, par exemple, des mesures sur les heures supplémentaires? Peuvent-elles créer de l'emploi? peuvent-elles améliorer durablement et de manière significative le pouvoir d'achat des salariés payés à l'heure? Tout cela mériterait d'être approfondi.
J'ai l'impression que dans ces choix l'expert que vous êtes fait comme n'importe lequel d'entre nous, il juge selon son intuition, ses préférences, ses regrets, ce qu'il sait du bilan du candidat (mot absent de votre billet) plutôt que sur une analyse approfondie de programmes économiques dont chacun sait bien qu'ils ont peu de chance d'être appliqués tel quel.
Rédigé par : Bernard Girard | 02 avril 2007 à 02:05
poisson d'avril ?
Rédigé par : emmanuel | 02 avril 2007 à 03:55
A partir du moment où des économistes connus se prononcent soit pour Segolène, Sarkozy ou pour Bayrou, que peut en conclure le citoyen sinon que leurs préférences ne sont pas liées à leur expertise.
Là où vous voyez le verre Sarkozy à moitié plein, certains le voient à moitié vide. Et là où vous voyez le verre Ségolène à moitié vide, d'autres le voient à moitié plein. Chacun attribut à "son" candidat la capacité de trier, une fois élu, dans ses propositions entre le raisonnable et les slogans.
Ce que j'en déduis personnellement, c'est qu'il y a un ensemble de candidats "crédibles" (économiquement) et un autre ensemble beaucoup moins "crédibles".
Finalement, le choix parmi les candidats économiquement crédibles se fait sur d'autres critères: personnalité, capacité à rassembler, sa vision de la société "idéale".
Autre point: je trouve que dans tous les blogs d'economistes, on critique volontiers les candidats "crédibles" mais on laisse tomber les autres candidats. Le tour d'horizon n'est pas complets et les critiques (certes justifiées et utiles) pleuvent sur NS, SR et FB. Mais la différence n'est à mon sens pas assez faites avec d'autres candidats (qui rassemblent tout de même 25% des intentions de votes, sans parler des indécis...).
Rédigé par : Frederic | 02 avril 2007 à 05:04
Bernard,
1) d'abord êtes vous sûr que les deux candidats PS et UMP seraient capables de dégager une majorité franche aux législatives (j'ai quelques doutes), bref, votre premier argument peut se renverser aisément...
2) Ensuite, avez vous fait le test : www.politest.fr ... Après avoir étudié le polymètre, il me ce semble que ce premier conduit à des résultats moins contre-intuitifs (expérience très personnelle)... Je serai curieux de savoir où il vous positionne, afin qu'on puisse le comparer avec votre premier essai ?
B.
Rédigé par : Benoit | 02 avril 2007 à 05:14
Je suis d'accord avec Bernard Girard. Pour reprendre ce que j'ai dit sur un autre blog, je pense comme Olivier Bouba-Olga : "Je ne crois pas que ce soit le rôle des économistes de dire pour qui ils votent, où alors, ils doivent le faire en tant que citoyen, pas du haut de leur chaire."
Economiste ou non, les motivations qui nous amènent à voter pour tel ou tel candidat sont multiples, complexes et, pour certaines, inconscientes. Et l'économie, même si elle a une place importante dans mes critères de décision, n'en constitue qu'un des éléments. L'évolution des institutions en est un autre.
Par ailleurs, il y a au minimum deux dimensions à considérer : celle du programme et celle de la mise en oeuvre.
Pour la première, on peut évaluer un programme, mais on doit cependant prendre en compte le fait qu'il s'agit d'un programme électoral, donc fait pour rassembler un maximum de voix et que, pour cette raison, il doit rester relativement flou sur certains points. En outre, les programmes sont évolutifs: certains éléments sont annoncés au fur et à mesure du déroulement de la campagne. De plus, il s'agit d'un programme présidentiel, qui aura à composer avec le résultat des élections législatives.
Pour la seconde, il est difficile d'évaluer rigoureusement la probabilité de sa mise en oeuvre par un candidat. Cela relève certes de l'analyse politique, notamment la capacité à constituer une majorité parlementaire cohérente, mais il s'agit surtout d'un pari sur la personne du candidat et sur sa capacité à imposer le leadership ouvert et rassembleur nécessaire pour conduire des réformes importantes. On peut certes l'induire de ses comportements passés, mais seulement jusqu'à un certain point. Pour le reste, cela relève de l'intuition. Dans ce domaine, l'économiste n'est pas mieux loti que d'autres...
Si cela peut vous rassurer, je me suis soumis à l'épreuve du polymètre : cela m'a fourni un résultat très très loin de mon positionnement politique, notamment sur les questions économiques!
Ne nous annoncez pas votre choix : cela nous évitera de lire vos textes (fort intéressants) avec un biais interprétatif et cela vous évitera de justifier consciemment ou inconsciemment votre choix dans vos propos pour réduire la dissonnance cognitive...
Rédigé par : Melanchthon | 02 avril 2007 à 09:14
Je suis d'accord avec Bernard Girard. Pour reprendre ce que j'ai dit sur un autre blog, je pense comme Olivier Bouba-Olga : "Je ne crois pas que ce soit le rôle des économistes de dire pour qui ils votent, où alors, ils doivent le faire en tant que citoyen, pas du haut de leur chaire."
Economiste ou non, les motivations qui nous amènent à voter pour tel ou tel candidat sont multiples, complexes et, pour certaines, inconscientes. Et l'économie, même si elle a une place importante dans mes critères de décision, n'en constitue qu'un des éléments. L'évolution des institutions en est un autre.
Par ailleurs, il y a au minimum deux dimensions à considérer : celle du programme et celle de la mise en oeuvre.
Pour la première, on peut évaluer un programme, mais on doit cependant prendre en compte le fait qu'il s'agit d'un programme électoral, donc fait pour rassembler un maximum de voix et que, pour cette raison, il doit rester relativement flou sur certains points. En outre, les programmes sont évolutifs: certains éléments sont annoncés au fur et à mesure du déroulement de la campagne. De plus, il s'agit d'un programme présidentiel, qui aura à composer avec le résultat des élections législatives.
Pour la seconde, il est difficile d'évaluer rigoureusement la probabilité de sa mise en oeuvre par un candidat. Cela relève certes de l'analyse politique, notamment la capacité à constituer une majorité parlementaire cohérente, mais il s'agit surtout d'un pari sur la personne du candidat et sur sa capacité à imposer le leadership ouvert et rassembleur nécessaire pour conduire des réformes importantes. On peut certes l'induire de ses comportements passés, mais seulement jusqu'à un certain point. Pour le reste, cela relève de l'intuition. Dans ce domaine, l'économiste n'est pas mieux loti que d'autres...
Si cela peut vous rassurer, je me suis soumis à l'épreuve du polymètre : cela m'a fourni un résultat très très loin de mon positionnement politique, notamment sur les questions économiques!
Ne nous annoncez pas votre choix : cela nous évitera de lire vos textes (fort intéressants) avec un biais interprétatif et cela vous évitera de justifier consciemment ou inconsciemment votre choix dans vos propos pour réduire la dissonnance cognitive...
Rédigé par : Melanchthon | 02 avril 2007 à 09:35
Je suis d'accord avec Bernard Girard. Pour reprendre ce que j'ai dit sur un autre blog, je pense comme Olivier Bouba-Olga : "Je ne crois pas que ce soit le rôle des économistes de dire pour qui ils votent, où alors, ils doivent le faire en tant que citoyen, pas du haut de leur chaire."
Economiste ou non, les motivations qui nous amènent à voter pour tel ou tel candidat sont multiples, complexes et, pour certaines, inconscientes. Et l'économie, même si elle a une place importante dans mes critères de décision, n'en constitue qu'un des éléments. L'évolution des institutions en est un autre.
Par ailleurs, il y a au minimum deux dimensions à considérer : celle du programme et celle de la mise en oeuvre.
Pour la première, on peut évaluer un programme, mais on doit cependant prendre en compte le fait qu'il s'agit d'un programme électoral, donc fait pour rassembler un maximum de voix et que, pour cette raison, il doit rester relativement flou sur certains points. En outre, les programmes sont évolutifs: certains éléments sont annoncés au fur et à mesure du déroulement de la campagne. De plus, il s'agit d'un programme présidentiel, qui aura à composer avec le résultat des élections législatives.
Pour la seconde, il est difficile d'évaluer rigoureusement la probabilité de sa mise en oeuvre par un candidat. Cela relève certes de l'analyse politique, notamment la capacité à constituer une majorité parlementaire cohérente, mais il s'agit surtout d'un pari sur la personne du candidat et sur sa capacité à imposer le leadership ouvert et rassembleur nécessaire pour conduire des réformes importantes. On peut certes l'induire de ses comportements passés, mais seulement jusqu'à un certain point. Pour le reste, cela relève de l'intuition. Dans ce domaine, l'économiste n'est pas mieux loti que d'autres...
Si cela peut vous rassurer, je me suis soumis à l'épreuve du polymètre : cela m'a fourni un résultat très très loin de mon positionnement politique, notamment sur les questions économiques!
Ne nous annoncez pas votre choix : cela nous évitera de lire vos textes (fort intéressants) avec un biais interprétatif et cela vous évitera de justifier consciemment ou inconsciemment votre choix dans vos propos pour réduire la dissonnance cognitive...
Rédigé par : Melanchthon | 02 avril 2007 à 09:39
I was set on voting for Sarkozy, but the catch-all tactics he uses are making me rethink. Calls to the Francais de l'etranger (for instance here http://francais-etranger.u-m-p.org/) ring true. But then, at home, it is protectionism, populism, free-markets bashing and the usual langue de bois. How does he think that French companies are successful abroad ? because other countries do not allow us to speculate in our trading rooms or take over local companies ? He is losing my vote little by little. I will let him win against B or S without me, if he continues j..k... around like this.
Rédigé par : electon | 02 avril 2007 à 09:50
L'article de Bernard et les commentaires qu'il suscite m'enhardissent à étaler ma perplexité.
On entend souvent invoquer la dichotomie: est-ce qu'il a telle opinion politique (par exemple) en tant que Bernard ou en tant qu'économiste?
Mais je crois que ce n'est pas dissociable.
Il me semble très difficile d'imaginer un monde contre-factuel où il ne serait pas économiste mais serait quand même Bernard Salanié.
L'Economie étant le moyen rationnel d'arriver à l'optimisation de la satisfaction de ses désirs (par exemple celui de voir la pauvreté disparaître,etc. Il n'a pas que les Maybach dans la vie...),il me semble qu'il ne peut pas y avoir contradiction entre les choix de Bernard-Le-Citoyen et ceux de Bernard-L'-Economiste.
Qu'en pensez vous, chers amis ?
Rédigé par : Attila S. | 02 avril 2007 à 09:56
Merci beaucoup pour tous ces conmmentaires, qui manquent tout de meme un point essentiel : je n'ai pas dit pour qui j'allais voter ! Relisez le billet... j'annonce clairement que je ne voterai pas pour Segolene Royal, ce qui ne devrait etre une surprise pour aucun lecteur de ce blog. Pour le reste, j'ai seulement explique que le polimetre predisait que ma procuration irait a Sarkozy. L'argument est leger, je suis le premier a le penser---c'est bien pourquoi je ne le prends pas au serieux.
Sur le fond, apres avoir passe quinze ans au Ministere des Finances, je suis evidemment conscient qu'il y a le programme (celui d'avant le premier tour, et les amendements "rassembleurs" entre les deux tours), et sa mise en oeuvre qui depend de maniere complexe des equilibres politiques. Merci de me le rappeler :-) Quant a la dichotomie expert/individu dote de ses preferences personnelles, c'est un mythe confortable qui ne tient pas la route. J'ai ecrit un texte dans Societal la-dessus il y a un an ou deux ; je vais voir si je peux le reproduire ici, mais en voici un court extrait :
* l'économiste ne peut fonder son évaluation des effets des choix politiques que sur une accumulation d'arguments de plusieurs types : la théorie, l'observation du passé (de l'histoire économique à l'économétrie la plus poussée), mais aussi la connaissance des institutions, et même l'introspection.
* il n'existe pas de “recette” qui dicte le mélange optimal de ces différents ingrédients ; à un certain stade, l'esprit de géométrie doit céder le pas à l'esprit de finesse.
* il est donc prévisible (et normal) que les économistes ne s'accordent pas sur leurs évaluations.
Rédigé par : Bernard Salanié | 02 avril 2007 à 10:20
Ah, mais je ne pensais pas que vous nous ayez dit pour qui vous alliez voter. C'est bien pour cela que je vous demandais de ne pas nous le dire !
Le fait de rappeler certains éléments de la complexité du jugement n'impliquait pas que vous les ignoriez...
Je suis d'accord avec vous : il n'y a pas de dichotomie expert/individu. Mais dans un processus de décision qui articule de manière complexe de nombreux champs d'expertise et de sens commun, le point de vue d'un individu/expert, s'il permet d'éclairer de manière très utile certains de ces aspects, ne fait pas plus autorité que celui de nombreux individus, experts ou non.
Rédigé par : Melanchthon | 02 avril 2007 à 11:25
Quelle curieuse figure de style qui consiste à écrire que vous voterez pour "un des trois candidats majeurs, et le "un" n'est pas un abus machiste puisque je ne voterai assurément pas pour Ségolène Royal"... Vous donnerez donc procuration pour voter Bayrou ou Sarkozy.
Vous donnerez procuration à [...] pour qu'il ou elle vote pour un candidat que vous lui aurez désigné. Ou peut-être lui donnerez-vous une procuration en blanc. Quelle rationalité postulez-vous ? En acceptant votre procuration, [...] s'est-il/elle engagée ? [...] est-il/elle crédible ? Lui prêtez-vous la même crédibilité que vous pensez qu'il/elle vous aurait prêté dans la situation symétrique ? Pour circonvenir ces problèmes de crédibilité, mandaterez-vous un membre du parti pour lequel vous voterez ?
Quant à moi, placée dans la même problématique d'agence, mon mandat ira à Royal. Plusieurs collègues économistes m'ont enjoint de signer la pétition pour son soutien. Voter pour elle, c'est le plus que je puisse faire. Enfin, mandater pour voter pour elle. Une manière d'éteindre une dette intergénérationnelle que j'ai contractée vis-à-vis de Jospin. On rembourse parfois en monnaie de singe.
Rédigé par : gizmoïde | 02 avril 2007 à 16:03
Si l'on en croit le Monde, en tout cas, l'avis des français résidents à l'étranger comme toi (un million d'électeurs, sensiblement plus qu'en 2002) est majeur: http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-891178@51-891294,0.html
D'ailleurs, je présume que les sondeurs (dont tu as sûrement une lecture critique des plus pertinentes) n'incluent pas dans leur plan de sondage cette population croissante...
Rédigé par : salaniephile | 03 avril 2007 à 12:48
Poisson d'avril ?
Voici les derniers propos de votre candidat :
De son côté, Nicolas Sarkozy persiste et signe. Lors d’une conférence de presse lundi matin, il s’est posé en défenseur de la « France exaspérée » par « l’immigration non maîtrisée, la fraude, les gaspillages ». « Qui ne voit qu'il y a un lien évident entre la politique d'immigration non maîtrisée depuis 30 ou 40 ans et l'explosion sociale dans nos quartiers? ». Cela « crève les yeux », a-t-il martelé.
Un petit frémissement à entendre ça, peut-être ?
Rédigé par : cardamome | 04 avril 2007 à 04:39
"Mon candidat"? je ne sais plus tres bien comment m'expliquer, mais peu importe en somme.
Rédigé par : Bernard Salanie | 04 avril 2007 à 13:25
Autre propos émouvant de notre candidat préféré:
"J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a mille deux cents ou mille trois cents jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense."
Ce qui est absolument faux bien entendu...
Rédigé par : rebelote | 04 avril 2007 à 16:06
J'ai bien aimé vos citations ajoutées en commentaire. moi aussi il semble que je doive voter pour Sarkosy selon le polimètre, et pourtant ce Monsieur n'aura pas ma voix. Et oui, il semble vraiment que l'esprit de géométrie doive céder la place à une certaine finesse, complexe et insaisissable, sinon par nous mêmes.
Rédigé par : blabla | 04 avril 2007 à 17:05
Il y a finalement un contraste choquant entre, d'une part, le discours sur la responsabilité qui, parmi les économistes, peut trouver un certain echo et, d'autre part, le discours moraliste (et finalement déterministe) que nous sert la droite, en particulier Sarkozy, depuis des lustres...
Rédigé par : rebelote | 05 avril 2007 à 10:07
"J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a mille deux cents ou mille trois cents jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable."
et que dites vous de ce type de declaration de sarkozy ? vous cautionnez ? l'economie est importante certes. mais comme tout intellectuel vous devez savoir qu'un element n'est jamais determinant à lui seul. c'est valable aussi pour choisir un candidat, donc l'economie est importante certes, mais pas ne suffit pas à elle seule pour choisir un candidat. et de telle declaration, qui sont des convictions pour sarkozy, devrait le disqualifier de facto.
vous declarez ceci :"Plus sérieusement, je voterai pour un des trois candidats majeurs, et le "un" n'est pas un abus machiste puisque je ne voterai assurément pas pour Ségolène Royal"
bien sûr on va croire que cela n'a rien de machiste. on voit dans votre texte. vous avez pris le "temps" de faire un paragraphe sur bayrou, et idem ou plus sur sarkozy. tandis que royal vous l'avez balayée en une demi phrase. En somme vous n'avez tout simplement pas pu l'ignorer, elle fait partie des "candidats majeurs", vous vous êtes donc contenté de la citer. car c'est tout ce que vous avez fait : vous l'avez citée. Point. elle ne merite aucun interet pour vous.
pas machiste ? c'est aussi ce qu'on appelle un acte manqué. quand on commence par se defendre de quelque chose, c'est, inconsciemment, reconnaitre cette chose.
Adelaïde
Rédigé par : Adelaïde | 09 avril 2007 à 12:38
"J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a mille deux cents ou mille trois cents jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable."
et que dites vous de ce type de declaration de sarkozy ? vous cautionnez ? l'economie est importante certes. mais comme tout intellectuel vous devez savoir qu'un element n'est jamais determinant à lui seul. c'est valable aussi pour choisir un candidat, donc l'economie est importante certes, mais pas ne suffit pas à elle seule pour choisir un candidat. et de telle declaration, qui sont des convictions pour sarkozy, devrait le disqualifier de facto.
vous declarez ceci :"Plus sérieusement, je voterai pour un des trois candidats majeurs, et le "un" n'est pas un abus machiste puisque je ne voterai assurément pas pour Ségolène Royal"
bien sûr on va croire que cela n'a rien de machiste. on voit dans votre texte. vous avez pris le "temps" de faire un paragraphe sur bayrou, et idem ou plus sur sarkozy. tandis que royal vous l'avez balayée en une demi phrase. En somme vous n'avez tout simplement pas pu l'ignorer, elle fait partie des "candidats majeurs", vous vous êtes donc contenté de la citer. car c'est tout ce que vous avez fait : vous l'avez citée. Point. elle ne merite aucun interet pour vous.
pas machiste ? c'est aussi ce qu'on appelle un acte manqué. quand on commence par se defendre de quelque chose, c'est, inconsciemment, reconnaitre cette chose.
Adelaïde
Rédigé par : Adelaïde | 09 avril 2007 à 12:40