Ma Photo

En exergue :

  • Frank Ramsey, "Truth and Probability" (1926)
    The highest ideal would be always to have a true opinion and be certain of it; but this ideal is more suited to God than to man.
  • Jules Bertaut, "1848 et la Seconde République" (1937)
    L'enthousiasme est pour rien chez nous : aussi les Français, peuple avare par excellence, le répandent-ils avec une générosité qui n'a d''egale que leur versatilité.
  • Turgot, lettre à Du Pont (1773)
    C’est au public lisant et réfléchissant qu’il faut parler, c’est à lui qu’il faut plaire, lui et lui seul qu’il faut persuader ; toutes les flagorneries aux gens en place, tous les petits détours dont en s’enveloppe pour ne pas les choquer sont une perte de temps écartant du vrai but et ne réussissant même pas à faire sur eux l’impression qu’on s’est proposée.

Recherche Google


Inscrivez-vous à ma newsletter

Powered by
FeedBurner

Blogs recommandés

Blog powered by Typepad

Merci à StatCounter


« Que vaut un economiste ? | Accueil | Une certaine Mme Blot ? »

Commentaires

Gu Si Fang

Merci pour cet article et la critique des "rustines". A mon humble avis, beaucoup d'articles sur ce sujet sont trop difficiles à comprendre. Ils se concentrent sur l'implémentation du système et les contraintes historiques qui freinent sa réforme. Ceci élude la question des principes économique et - osons le dire! - moraux sous-jacents. Or, tant que des principes ne sont pas énoncés clairement, l'incompréhension et le flou profitent au statu quo plus qu'à la réforme, au compromis arbitraire plus qu'à la justice. Quel économiste trouvera les mots pour expliquer à l'homme de la rue les principes essentiels qui doivent guider la mise en place des régimes sociaux? Quel homme/femme politique reprendra ces principes à son compte au lieu d'entretenir le flou?

cdg

pas de chance pour la conclusion, les pneux creves n empechent pas de rouler (c est monte en standard sur ma BMW) ;-)

pour le reste 100% d accord. Et persuade qu on ne fera rien car l electorat UMP/PS est essentiellement des retraites/proche de la retraite

Apres moi le deluge

bliblo

> Misère de misère...et demain, les pneus crevés se répareront d'eux-mêmes.

Homme de peu de foi ! La seule épiphanie de Ségolène remettra tout d'aplomb (les écrouelles n'ont qu'à bien se tenir).

Francis

Une question qui n'a rien à voir... excusez moi...
la semaine dernière le taux de chômage est revenu à son niveau de juin 2001, le CAC 40 à son niveau de mai 2001,
à ma connaissance il n'ay a aucun lien macroéconomique mécanique...
d'ailleurs les retournements n'ont pas eu lieu en même temps:
en férvrier 2003 pour le CAC, en mars 2005 pour le chômage...
le retournement précédent était aussi décalé sept 2000 pour le CAC, printemps 2001 pour le chômage...
et l'amplitude des variations n'est pas du même ordre...
simple coïncidence alors??

Francis

une question sur votre texte...

je ne me souviens pas que ceux qui n'avaient pas cotisé étaient passés sous silence durant les trentes gorieuses...

une réflexion

il me semble que le système est cependant redistributif par la prise en compte du chômage dans les annuités, les pensions de réversion, les avantages "enfants" etc...
mias il gagnerait certainement à l'être plus...
en "aplatissant" les retraites les plus élevées par un taux de revenu de remplacement qui décroisse en fonction des revenus, les hauts revenus "mettant de côté" eux mêmes pour leurs vieux jours...
mais la transition sera difficile, en particulier pour ceux qui ont cotisé et verront leur retraite limitée...
ce sera peu-être issu des débats participatifs de SR...

Laurent GUERBY

" * un tiers des versements de retraites va aux 15% de Français les plus aisés
* le tiers suivant va aux 25% suivants
* et le dernier tiers va aux 60% restants."

En 2004 d'apres l'administration fiscale :

- 34.9% des revenus nets imposables va au 14.4% des foyers les plus aisés
- 36.6% des revenus nets imposables va au 38.9% des foyers suivants
- 28.8% des revenus nets imposables va au 46.7% suivants.

Voir pour les sources :

http://guerby.org/blog/index.php/2007/01/30/144-politique-fiscale-et-transparence

Bref, la répartition des retraites est la même que celle des revenus, le système à l'air strictement proportionnel. Reste le système d'aide sociale qui lui est dégressif en effet (retraité ou pas) qui n'est pas pris en compte ici.

Corinne

Un petit commentaire sur l'article de Guy Laroque :
Il defend l'idee d'une retraite choisie, avec l'argument que les situations individuelles en termes de sante et de capacite de travail (et d'envie) sont tres differentes au moment de l'age obligatoire de depart a la retraite.
Toutefois, il me semble se poser surtout la question de l'offre de travail, de ce qui se passe au niveau des salaries. Mais l'age obligatoire de depart a la retraite est egalement une forme d'assurance pour les entreprises. Ainsi, dans le cadre de la gestion des carrieres, il est important de savoir quand les salaries vont partir (dans le cadre de la theorie du contrat implicite par exemple). Meme si en France, la question ne se pose plus trop sous cette forme vu le tres faible taux d'emploi des plus de 55 ans.
Ainsi, dans les universites americaines, il n'y a plus d'age obligatoire de depart a la retraite (c'est bien cela, Bernard?). Selon le professeur Ehrenberg, cela pose de gros problemes de gestion des professeurs. L'universite ne sait pas quand les professeurs auront envie de partir. Comment gerer les remplacements (en particulier quand accorder les "tenures" aux assistant professors)? les augmentations salariales?

Salviati

Parler du système des retraites par répartition et de solidarité nationale en passant sous silence le principe de solidarité inter-générationnelle, c'est quand même un peu fort de café.

Bernard Salanie

* Francis : il y a eu des etudes sur les liens entre indices boursiers et chomage ; le lien est faible. En fait, si on arrive a peu pres a comprendre comment les cours relatifs des differentes actions se fixent, on a plus de mal (encore une litote) a modeliser l'evolution de l'indice global. Autre question : le cours d'une entreprise augmente-t-il lorsqu'elle annonce un plan de licenciements ? La encore, tout depend, ce qui est conforme a la theorie : si ce plan etait parfaitement anticipe, le cours ne devrait pas bouger. Si c'est au moins en partie une surprise, c'est l'interpretation des speculateurs qui definira si c'est une bonne surprise (l'entreprise a enfin decide de se reformer) ou une mauvaise (on ne savait pas que l'entreprise allait aussi mal.)

Bernard Salanie

Corinne : il est exact qu'il n'y a plus d'age de la retraite obligatoire aux US--- loi anti-discrimination. En fait, les universites avaient obtenu une exemption, qu'elles n'ont plus. Ce peut etre effectivement un probleme, qu'elles essaient d'attenuer...en incitant financierement les profs a prendre leur retraite ! (je sais, ca surprend en France). En theorie, on peut transiter vers un systeme ou a defaut de reduire le salaire avec l'age, on augmente le montant de la retraite, en se rattrapant sur le niveau moyen du salaire. Mais ce n'est pas simple.
* Salviati : la "solidarite intergenerationnelle", c'est une jolie expression, mais un concept un peu complique quand on regarde sous le capot---et pas seulement dans l'application qui en a ete faite en France depuis 40 ans. J'y reviendrai.

Bernard Girard

L'article de Guy Laroque ouvre effectivement des pistes de réflexion tout à fait passionnantes. Il est, cependant, un point qu'il n'aborde pas plus que tous ceux qui militent pour une retraite plus tardive mais qui mériterait d'être traité en complément : pourquoi les préretraites ont-elles un tel succès, tant du coté des entreprises que de celui des salariés? J'y vois pour ma part deux raisons :
- les salariés les plus âgés ont souvent des capacités diminuées et des compétences vieillies qui freinent le changement et gênent les entreprises (c'est aujourd'hui sans doute plus important que les questions de coût du travail dans beaucoup de secteurs),
- les salariés ne supportent plus, à un certain âge, le modèle hiérarchique, ils veulent être libres, autonomes, indépendants (c'est ce qui ressort en tout cas d'enquêtes que j'ai réalisées auprès de préretraités à la demande d'entreprises surprises de les voir partir si tôt).
Dans les pays dans lesquels on a retardé l'âge du départ à la retraite, on voit beaucoup de "vieux" changer de métier et reprendre des activités moins qualifiées (cas du Japon mais aussi, des Etats-Unis).

Nicolas Drouhin

J'avais publié en 2001 dans la vénérable Revue d'économie politique, un article (http://perso.orange.fr/drouhin/papers/DROUHIN-2001b-rep.pdf") qui permettait d'expliciter d'un point de vue théorique les transferts entre groupes de population disposant d'espérances de vie différentes, lorsqu'ils sont confrontés à un système de retraite par répartition. Je pense que l'article illustre assez bien l'interaction entre les fonctions d'assurance et de redistribution des systèmes de retraite. L'article n'avait reçu aucun écho à l'époque, mais peut-être connaitra-t-il une deuxième vie grâce à ce blog ?
Si un économètre est intéressé à chiffrer ces transferts je suis partant...

Archytas

L'absence de legalite du syteme de retraite est aussi un enjeu. Pourquoi l'oublier des debats ?
http://www.revolutionfiscale.com/retraite.html

nicolas rolland

A Bernard Girard : ces conclusions sur le changement sont interessantes, et ont du sens..

Je m'etonne toujours du manque de perception de ce que, bien souvent, les moteurs des decisions economiques se fondent sur des anticipations, difficilement quantifiables (cf un exemple plus haut dans le commentaire entre le niveau du cac et celui du chomage..)

Ne reste plus qu'a trouver la strategie pour mettre certains collegues trentenaires en preretraites. ce n'est pas gagné :)

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.