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En exergue :

  • Frank Ramsey, "Truth and Probability" (1926)
    The highest ideal would be always to have a true opinion and be certain of it; but this ideal is more suited to God than to man.
  • Jules Bertaut, "1848 et la Seconde République" (1937)
    L'enthousiasme est pour rien chez nous : aussi les Français, peuple avare par excellence, le répandent-ils avec une générosité qui n'a d''egale que leur versatilité.
  • Turgot, lettre à Du Pont (1773)
    C’est au public lisant et réfléchissant qu’il faut parler, c’est à lui qu’il faut plaire, lui et lui seul qu’il faut persuader ; toutes les flagorneries aux gens en place, tous les petits détours dont en s’enveloppe pour ne pas les choquer sont une perte de temps écartant du vrai but et ne réussissant même pas à faire sur eux l’impression qu’on s’est proposée.

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Commentaires

Ego

Excellent ! Comme toujours...

France (ou éconoclaste-sm)

Bernard,
D'abord tu me quittes avec ton minitel 2. Et maintenant tu fêtes en public l'anniversaire de l'ARCEP. Comment peux tu ? Avec tout le mal qu'elle m'a fait...

ontheotherside

Marcel Ayme a ecrit une nouvelle, "La carte", abordant ce sujet : les citoyens recoivent une carte comportant un nombre de jours proportionnels a leur utilite sociale. Si celle-ci est faible, ils sont en sommeil une partie du mois ; a l'oppose, s'ils sont reconnus comme tres utiles, ils peuvent vivre plus de trente-et-un jours dans le mois. L'auteur de la nouvelle est un poete, horrifie de decouvrir que sa valeur a ete estimee inferieure a la moyenne ! Il est egalement possible d'acheter des jours... (voir http://www.jeromedelacroix.com/marcelayme/biblio.htm)

francis

Decidemment , quand il s'agit des telecoms, je ne vous suis pas...
j'ai lu la plaquette de l'ARCEP pour son dixieme anniversaire
elle me semble très décevante pour un économiste...
au détour d'un paragraphe elle indqiue ce chiffre de 10 milliards d'euros "rendus aux clients " en 10 ans à la faveur d'une baisse des prix moyenne de 30%, sans donner aucun élément sur la manière de calculer ces chiffres...
chacun sait pourtant la difficulté de ce type d' évaluation avec un panier qui a beaucoup varié...
le seul chiffre difficilement disponible dans ce rapport est celui est celui des minutes ( il faut le chercher pages 6 puis page 19) et on peut donc , en simplifiant, et sans tenir compte de l'effet qualitatif constater que les minutes ont augmenté de 55 % de 120 à 190 milliards), tandis que le chiffre d'affaires correspondant a cru de 10 milliards à 38 milliards d'euros soit une croissance du prix moyen de la minute multiplié par 2,5...
ce qui correspond parfaitement à la sensation de chacun...
les pris baissent peut-être mais les factures augmentent certainement, comme le prouve la part croissante des télécoms dans le budget des ménages (+ 50% en dix ans de 1,6 à 2,4%).
rien non plus sur qui a bénéficié de cette baisse des prix (les gros consommateurs), l'incidence sur les autres...
aucune comparaison avec la baisse tendancielle des prix sur les 10 ans auparavant (apparemment le monde n'existait pas avant l'ARCEP), j'attendais beaucoup mieux...
quelques éléments épars...les effectifs globaux des opérateurs, anciens et nouveaux confondus, ont décru de 25%, rien sur le salaire moyen qui n'a certainement pas cru...
bref l'analyse de la déformation de la valeur ajoutée avec la libéralisation n'est pas effectuée, pas plus que "le compte de surplus" pour en connaître les bénéficiaires...
l'ARCEP, avec ses économistes, n'en souffle mot...
déception!
peut-être cette question est elle taboue car trop politique, trop idéologique?

anonyme economiste iconoclaste

je vais envoyer ce papier
à l'ARCEP pour avoir l'avis de ses économistes


L’ARCEP présente, dans une plaquette de 48 pages, son bilan sur dix ans d’existence.

On n’y trouve pas une vision globale des enjeux de cette période qui s’est traduite par une mise en concurrence forte, l’arrivée de nouveaux entrants, filiales de grands groupes (Vivendi ou Bouygues pour le mobile, Tele2 suédois pour le fixe), ou issus de société plus petites (Free est une diversification réussie d’une entreprise de « téléphones roses »)
et une ouverture du capital de France Télécom.
Quel bilan économique donc ?
Essayons de rassembler et étudier les quelques chiffres disséminés dans cette brochure…
Commençons par deux éléments simples , la consommation de télécommunications et l’emploi.
La première a cru, a doublé, passant d’un marché de 20,5 milliards d’euros en 1997 au double (40,5 Mds €) en 2006, augmentant de moitié sa part dans le budget des ménages ( de 1,6% à 2, 4 %), L’emploi lui, a chuté passant de 155 000 personnes employées en 1998 à 135 000 en 2004, une diminution de 13% (tous opérateurs confondus et périmètre identique). Gageons que les salaires moyens ont, eux aussi, baissé, et que donc la masse salariale s’est contractée plus fortement.
Sans parler de l’emploi des équipementiers partis en chine ou ailleurs, dont l’actualité se fait l’écho aujourd’hui, il n’y aura bientôt plus d’emploi industriel des télécoms en France, en Europe.
Les bénéfices, les profits ne sont pas abordés, on peut parier qu’ils ne suivent pas la même courbe...
Les investissements ont varié sur la période avec la bulle internet et on retrouvé en fin de période le niveau initial.
Le consommateur maintenant, au nom duquel tout ceci : diminution des emplois et des salaires, hausse des profits, a été mis en place…
Curieusement , très peu d’infos sur lui…Au détour d’une phrase, page 6, on lit que les prix ont baissé de 30% entre 1998 et 2005 mais sans dire comment cela a été calculé, sans faire la relation avec la baisse « technologique » tendancielle des prix des années précédentes, sans du tout s’intéresser aux bénéficiaires de cette baisse : les gros consommateurs, les entreprises qui téléphonent beaucoup en national, international, qui, dans une logique de péréquation, payaient pour les lignes faiblement utilisées des petits revenus, et les perdants : les petits particuliers….
Essayons de préciser ces 30% de baisse, d’abord avec l’indice des prix à la consommation : l’année 1998 est pratique, c’est la base 100 de l’INSEE : l’indice général des prix à la consommation a progressé de 11 points jusqu’à 2005 (moyenne annuelle), celui des prix de télécommunications a, symétriquement, baissé de 11 points, ce qui au total, nous ferait une baisse de prix, en termes réels, de l’ordre de 23%, en dessous du chiffre ARCEP, mais du même ordre.
Sur quel « panier de la ménagère » s’est fait ce calcul, quelle répartition fixe/mobile ?
En l’absence de données officielles effectuons quelques calculs approximatifs…
Internet haut débit représentant moins de 10% du marché, la minute de télécommunications peut servir de base pour estimer un volume physique, le comparer au chiffre d’affaires et obtenir une variation implicite des prix. En 1997, le trafic du fixe représente 10 Mds d’€ pour 120 Mds de minutes, soit un prix de la minute de 0, 083 €, en 2006 105, 5 Mds de minutes pour 11, 71 mds d’€, la minute de fixe consommée est à 0,11€ soit une hausse de 33% en 10ans, 20%hors inflation…je ne sais pas si des minutes ne sont pas comptabilisées, par exemple dans le cadre des forfaits, mais ce chiffre me paraît cependant troublant…


Par ailleurs, la minute de mobile a certainement diminué dans des proportions importantes, ce qui est parfaitement logique pour un produit en début de vie où progrés technique et diffusion commerciale font baisser les prix de revient… malheureusement aucun élément dans les papiers de l’ARCEP ou de l’INSEE ne permettent de le calculer… cela existe certainement ailleurs…

Toutes catégories confondues, fixes et mobiles (sans le trafic données, le haut débit) le marché de la téléphonie a été multiplié par 2,5 en valeur (de 15 à 38 milliards d’euros) et par 1,6 en volume (de 120 à 193 milliards de minutes…), soit un « effet prix » de plus 50 %, aux doutes sur la comptabilisation des minutes de forfait près !

Ce ne sont certes pas les mêmes minutes, mais au moins en partie il y a substitution, et, , les minutes rendent des services du même ordre…

En conclusion, les prix ont augmenté, les français consomment plus, ils voient leurs factures croître plus vite que leurs revenus, la valeur ajoutée du secteur a doublé, l’emploi les salaires sont diminués, l’industrie partie…où est passé l’argent ?

Vous avez deviné :
Dans les poches des actionnaires… Bouygues, Generale des eaux, et l’Etat, qui en a aussi bien profité…

Et on peut comprendre que peu de communication soit faite sur ce bilan
quand la publicité nous fait entrer de force dans la tête que les prix ont baissé
et que l’enjeu politique est important sur ce thème…

Bernard Salanie

Je ne vais pas repondre a la place de l'Arcep, qui aurait peut-etre effectivement pu donner plus de details sur ses calculs. Mais il faut bien distinguer les segments du marche : on ne doit pas regarder par exemple le "prix de la minute de fixe" sans regarder sa composition---minute locale, nationale, internationale ? Pensez-vous reellement que le prix de chacun de ces types de minutes ait augmente ? Regardez vos factures... si vous telephonez de + en + a l'etranger (puisque le prix de l'appel aux US a baisse, je peux en temoigner), comme les appels internationaux sont toujours plus chers que les appels locaux, il est possible que votre minute de fixe soit plus chere.

Francis

@bernard,

Vous avez raison, certains prix ont baissé, en particulier
ceux des communications nationales et internationales...
En fait, l'Arcep le signale, il y a au moins un effet de rééquilibrage, de dépéréquation, puisque dans le systéme france télécom précédent, les gros consommateurs, grands utilsateurs de télécoms longue distance subventionnaient le faible prix, inférieur aux coûts, de l'abonnement, et donc les petits consommateurs. Le panier de télécoms est complexe et a évolué.Les nouveaux opérateurs sont entrés sur certains segments de marché et en ont laissé d'autres, les moins rentables à FT, qui ne touche en tout et pour tout que 11 millions d'euros en 2004 pour entretenir et poser des lignes au fond de la campagne, maintenir des cabines publiques dans les petits villages, etc...les rares concurrents qui ont fait de l'installation de ligne l'ont réalisé dans des secteurs très denses "pépinières d'entreprises"...
je relève seulement, et regrette, que dans un document bilan, l'Arcep ne donne pas une vraie analyse de l'évolution des prix, pas plus que des changements globaux du secteur, alors que cette question est, me semble til, cruciale, en même temps qu' un enjeu politique

nicolas rolland

En tout cas merci à la concurrence dans le secteur.

En 1998, les acces internet etaient par RTC (reseau telephonique normal), sans aucun prix particulier pour ce media. Pendant ce temps, le foyer internaute americain moyen etait connecté en permanence (gratuité des appels locaux depuis 1987 oblige!), souvent avec un 2e ligne pour le telephone.

Quelle evolution depuis, notamment grace a des acteurs comme Free qui ont pu innover et proposer des produits radicalment nouveaux comme leur Freebox, concue et fabriquée par leurs soins.
On a toujours interet à autoriser l'innovation !

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