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En exergue :

  • Frank Ramsey, "Truth and Probability" (1926)
    The highest ideal would be always to have a true opinion and be certain of it; but this ideal is more suited to God than to man.
  • Jules Bertaut, "1848 et la Seconde République" (1937)
    L'enthousiasme est pour rien chez nous : aussi les Français, peuple avare par excellence, le répandent-ils avec une générosité qui n'a d''egale que leur versatilité.
  • Turgot, lettre à Du Pont (1773)
    C’est au public lisant et réfléchissant qu’il faut parler, c’est à lui qu’il faut plaire, lui et lui seul qu’il faut persuader ; toutes les flagorneries aux gens en place, tous les petits détours dont en s’enveloppe pour ne pas les choquer sont une perte de temps écartant du vrai but et ne réussissant même pas à faire sur eux l’impression qu’on s’est proposée.

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Commentaires

Mathieu TD

Merci beaucoup pour ce beau résumé. Très intéressant.

Gu Si Fang

Merci! Je recommande aussi de voir "Free to chose", la série télé tournée en même temps que le livre et destinée au grand public. Il faut voir M.Friedman, souriant jusqu'aux oreilles, expliquer à ses opposants pourquoi la réglementation du travail, la sécurité sociale, l'école publique, et autres merveilles de l'état-providence, sont souvent des mauvais remèdes pires que le mal qu'ils veulent soigner. Il dégage une humanité et une cohérence d'ensemble qui ne laissaient pas indifférent, même les plus antilibéraux. On est bien loin de l'image des "Chicago boys" soi-disant éminences grises à la solde de Reagan, Thatcher et Pinochet...

Dans un registre plus contemporain, il me semble que l'attitude libérale des pays d'Europe de l'Est qui ont récemment rejoint l'UE doit beaucoup à ses idées.

Une question concernant votre billet :

"qui imputait notamment la Grande Dépression aux politiques restrictives de la Fed (pour un temps)"

Doit-on comprendre que cette analyse est à présent dépassée, et si oui pourquoi?

Nicolas Dromel

Il est intéressant de rappeler ce que Milton Friedman déclarait lors d’une interview, en janvier 1991 (Academy of Achievement, http://www.achievement.org/autodoc/page/fri0int-5) :

“Une partie de ma vie a été ce que j’appellerai purement scientifique, non-idéologique, cherchant à comprendre le fonctionnement du monde. Et l’autre partie, qui a commencé assez tard, a consisté à essayer d’influencer les politiques publiques. Cette dernière a été idéologique, ayant trait non seulement à certaines idées abstraites, mais aussi à un ensemble de valeurs. C’est cette partie de ma vie qui a retenu le plus d’attention de la part du public. Si vous interrogez les gens sur ma personne, probablement plus de monde connaît cet aspect de ma vie. Mais ce fût une sorte de (…) hobby. Ma « réelle vocation » fût celle de l’économie positive, de l’économie scientifique ! »

Bernard Salanie

Merci pour ces commentaires. Deux precisions :
* Chicago a une longue tradition (pre-Pinochet) d'accueil d'etudiants latino-americains ; elle se poursuit aujourd'hui. Parmi les thesards formes a Chicago, certains ont dirige la politique economique sous Pinochet, d'autres en Argentine, dans les deux cas pre, pendant et post-dictatures, d; autres encore dans d'autres pays. Rapprocher Pinochet et Friedman (ce que je ne vous accuse pas de faire) a toujours ete une escroquerie, meme si la vision qu'en avait Friedman est de loin trop irenique a mon gout :

http://www.pbs.org/wgbh/commandingheights/shared/minitextlo/int_miltonfriedman.html

* Ma phrase sur la Grande Depression visait a souligner que la Banque de France a detenu pendant cette periode (jusqu'en 1936) le record en matiere de politique monetaire restrictive. Les analystes modernes pensent majoritairement que les autorites monetaires ont une tres lourde responsabilite---les comparaisons internationales le montrent assez clairement. Ben Bernanke, le chef actuel de la Fed, a ecrit un livre tres interessant la-dessus. Je cite :

The problem of explaining why the world economy collapsed in the 1930s has provided a difficult challenge to economists for more than six decades. Thus, it is particularly exciting that in the last few years there has developed something of a new consensus about the sources of the Great Depression. The distinctive claim of this emerging view—which is based on the research of a number of scholars and has been given an authoritative treatment by Eichengreen [1992]—is that the proximate cause of the world depression was a structurally flawed and poorly managed international gold standard.
A brief synopsis of the "gold standard theory" of the Depression is as follows. For a variety of reasons, including among others the desire of the Federal Reserve to curb the U. S. stock market boom, monetary policy in several major countries turned contractionary in the late 1920s—a contraction that was transmitted worldwide by the gold standard [Hamilton 1987, 1988; Temin 1989]. What was initially a mild deflationary process began to snowball when the banking and currency crises of 1931 instigated an international "scramble for gold." Sterilization of gold inflows by surplus countries, substitution of gold for foreign
exchange reserves, and runs on commercial banks all led to increases in the gold backing of money and, consequently, to sharp, unintended declines in national money supplies [Bernanke 1995]. Monetary contractions in turn were strongly associated with falling prices, output, and employment. Effective international cooperation could in principle have permitted a simultaneous monetary expansion despite gold-standard constraints, but disputes over reparations and war debts and the insularity and inexperience of the Federal Reserve, among other factors, prevented this outcome. As a result, individual countries were able to escape the deflationary vortex only by unilaterally abandoning the gold standard and reestablishing domestic monetary stability, a process that dragged on in a halting and uncoordinated manner until France and the other Gold Bloc countries finally left gold in 1936 [Eichengreen and Sachs 1985].

girard

Juste une précion découverte pour ma part il y a peu de temps. Le prix Nobel d'économie, est un détournement de "marque". En effet c'est la banque de Suède qui finance ce prix et non la fondation Nobel.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Nobelhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Nobel

francis


Merci pour cette synthese des apports de milton friedman, et son influence médiatique et politique

FRANCIS

camille

Merci pour cette très bonne synthèse.
J'ajouterais simplement qu'on doit également
à ce cher Milton une vraie réflexion
sur la méthode de l'économie qui
contribuera à régler son compte aux aspects les plus brouillons de la vulgate keynésienne.
Ses essays in positive economics insistent en effet
pour faire de l'économie, plus qu'un tissu de tautologies, une machine à produire des prédictions testables : l'économie publique lui doit une fiere chandelle...(ainsi qu'à Rose, d'ailleurs, dont on oublie souvent de saluer le travail acharné aux côtés de son mari)

jack maillard

Bravo pour cette étude concernant notre ancien temps, où l’Offre était inférieure à la Demande, ce qui n’est plus le cas actuellement.

Votre travail mérite de se confronter aux réalités d’aujourd’hui, et d’intégrer les besoins actuels.
Permettez-moi, à cette fin de critiquer les propositions de Monsieur Sarkozy et de commenter le document de Michel Drancourt sur ce site, relatif au rapport de Sir Nicholas Stern, ancien économiste de la Banque mondiale, qui prévoit chaque année 1 % de PIB à la lutte contre les gaz à effet de serre, ne tient pas compte du changement de cohérence Economique qui devra interviendra tôt ou tard. Au delà de la prise de conscience sur le fonctionnement de nos économies la nécessité sociale fera évoluer notre Libéralisme vers l’Inoppression Active (cf . http://www.u-blog.net/duConcretContreLaMisere );

La réflexion Ecologique (etym : traité de ce que l’on pense et dit pour la gestion de la maison) doit en effet aboutir à l’Economie (administration concrète de la maison – nemein=partager).
Alors que le libéralisme tel que nous le pratiquons n’a de gestion que strictement financière limitée aux échanges exclusivement productifs, il nous faudra (c’est le rôle de l’Etat) mettre en place une gestion Economique prenant en compte non plus seulement le secteur productif, mais aussi le secteur inproductif.

Explication : Jusque dans la décennie 1960, « on » avait besoin de toute la population pour créer l’Offre (de biens et service). Il n’y avait pas de chômage (2% qui durait environ 2 mois). Le recyclage d’argent (les impôts) n’avait à servir qu’au financement du service public.
Après les années 60, le progrès, malgré les diminutions du temps de travail, a remplacé les « travailleurs » par des machines. Malgré les présentations farfelues du taux de chômage réel, on constate que le temps d’emploi humain diminue et que l’emploi des machines est exponentiel.
C’est ainsi qu’on se retrouve avec une masse de plus en plus importante de non productifs.
La masse des improductifs est telle, qu’étant obligés de travailler pour survivre, ils accomplissent des travaux en acceptant des salaires d’esclaves.

Pour mettre fin au désastre annoncé, la gestion de l’Etat doit donc passer de sa dimension financière à une dimension Economique (au sens étymologique – ci-avant). C’est à dire que l’Etat doit recycler assez d’argent pour satisfaire TOUT le secteur improductif (à la fois le service public et le service privé des sans emploi).

Mais, s’il ne sert socialement que les sans-emploi chassés du travail par le progrès, l’ETAT peut inciter à l’inaction ; en effet pourquoi travailler si l’on peut vivre mieux sans effort, comme c’est le cas actuellement avec le RMI. Pour éviter ce mauvais encouragement à ne rien faire, l’Etat doit recycler assez d’argent pour donner à tous les citoyens un revenu d’existence et ne plus taxer d’aucune façon le travail. Concrètement, l’Etat doit donc également ne plus prélever d’impôt sur le revenu du travail ni de charges sociales…, et prélever les impôts autrement.

Est-ce possible ? Comment peut-il faire ?

L’étude de faisabilité répond que c’est possible et même assez facile en collant aux réalités :
En multipliant dans un premier temps la TVA par 4, en prélevant 0,7% sur tous les encaissements et en taxant les biens individuels au dessus de 3 millions d’Euros, non seulement tous les autres impôts et taxes peuvent disparaître, mais l’Etat peut aussi verser à chaque citoyen 1.000 Euros chaque mois.

Le mécanisme, vérifiable en équations sur http://www.u-blog.net/duConcretContreLaMisere est confirmé par l’étude « Cohérence Economique » où il est prouvé que dans TOUS les cas, TOUS les pouvoirs d’achats augmentent. La seule nécessité pour ne pas tomber dans un cycle inflationniste est de limiter le revenu d’existence aux capacités de l’Offre à satisfaire la demande.., c’est à dire d’être en dessous de 2.000 €uros chaque mois. Commençons par 1.000 Euros…., et ne modifions les contours de la cohérence Economique qu’a vu des résultats après un temps suffisant (2 ans ?).

Les avantages complémentaires sont que le service public peut être enfin suffisamment doté, que les jeunes ne sont plus contraints d’entrer en délinquance pour survivre, etc…., que la Liberté et la Dignité de l’Etre Humain sont garantis…, et que l’Economie peut enfin facilement se fonder sur l’Ecologie.

[email protected]

Daniel Coulaud

Bonjour,

novice en économie, j'aurai souhaité avoir certaines informations complémentaires concernant ce point :

"une augmentation de la masse de monnaie en circulation se traduit, tôt ou tard, par une augmentation proportionnelle des prix. C'était la doctrine par défaut des économistes depuis plusieurs siècles, avant même qu'on n'emploie le mot de "macroéconomie". Il n'y a pas vraiment débat sur ce point, pourvu qu'on ajoute quelques réserves dont l'importance pratique est mineure."

Aujourd'hui il semble que la masse monétaire augmente considérablement sous des formes diverses (crédit, actions, produits financiers divers) et qu’il n’y aurrait plus de distinction entre actifs monétaires et non monétaires (La politique monétaire sans monnaie, Jérôme Creel et Henri Sterdyniak). Selon ces mêmes auteurs, il n’est donc plus possible de dire que l’inflation est due à l’augmentation de la masse monétaire, mais qu’elle est déterminée de façon conjointe par la politique monétaire (les taux d'intérêts) et la politique budgétaire.

Qu’en est-il ?, quelles sont les limites d’un système ou la masse monétaire (sous forme essentiellement de placements spéculatifs ou crédits) ne cesse d’augmenter sans que celle-ci ait un effet proportionnel sur les prix réels ou sur la création de richesse réelle (production).
En effet, j’ai du mal a saisir comment cette masse monétaire, convertible à tout moment en biens réels (immobilier, entreprises, biens de consommation) peut elle augmenter proportionnellement plus vite que la création réelle de biens, et ce sur le long terme. Est-ce une forme de pari sur l’avenir ?

Daniel Coulaud

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