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En exergue :

  • Frank Ramsey, "Truth and Probability" (1926)
    The highest ideal would be always to have a true opinion and be certain of it; but this ideal is more suited to God than to man.
  • Jules Bertaut, "1848 et la Seconde République" (1937)
    L'enthousiasme est pour rien chez nous : aussi les Français, peuple avare par excellence, le répandent-ils avec une générosité qui n'a d''egale que leur versatilité.
  • Turgot, lettre à Du Pont (1773)
    C’est au public lisant et réfléchissant qu’il faut parler, c’est à lui qu’il faut plaire, lui et lui seul qu’il faut persuader ; toutes les flagorneries aux gens en place, tous les petits détours dont en s’enveloppe pour ne pas les choquer sont une perte de temps écartant du vrai but et ne réussissant même pas à faire sur eux l’impression qu’on s’est proposée.

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Commentaires

Thibaud Vergé

Bernard,

Même si je suis entièrement d'accord avec l'idée d'admettre que toutes les universités ne sont pas identiques et qu'il serait de réformer notre système, les exemples à l'étranger montrent qu'il peut être difficile de faire changer les comportements.
Je pense par ailleurs que le débat ne doit pas se limiter aux problèmes de la recherche et de l'habilitation à délivrer des doctorats mais qu'il est aussi important de distinguer la qualité des formations aux niveaux "L" et "M" (la plus grande partie des étudiants tout de même!!).

Prenons le cas (le seul que je connaisse un peu) des départements d'économie au Royaume-Uni. Malgré tous ses défauts, le Research Assessment Exercise en place depuis 1992 a introduit une certaine hiérarche des départements avec entre autres parmi les meilleurs départements celui de University of Essex alors que certaines universités plus anciennes (les "red brick") sont parfois plus mal classées (par exemple Durham ou Exeter). Pourtant le recrutement des étudiants (undergraduate) n'est que très faiblement affecté par les évolutions des départements: Essex continue de recruter des étudiants à peine meilleures que les meilleurs ex-poly (University of the West of England par exemple) alors que Durham, Exeter ou Bristol recrutent de biens meilleurs étudiants.
Je sais très bien que qualité de la recherche ne veut pas dire qualité de la formation et/ou de l'enseignement, mais je pense que les différences observées au niveau undergraduate subsistent en grande partie au niveau post-graduate (voire au niveau doctoral).

Bernard Salanie

Thibaud, je suis parfaitement d'accord. Pour reprendre la comparaison avec la Californie, les institutions qui ne delivrent pas de doctorats y sont reparties en deux etages, selon qu'elles delivrent un M ou un L (pour reprendre les categories desormais europeennes). Mais cela ne supprime pas la necessite d'evaluer les universites a un niveau donne.

Qunad a l'inertie des reputations, elle est patente : elle transite par les souvenirs des parents et des recruteurs, il faut peut-etre qu'une generation supplementaire passe la main...

Bernard Belloc

Bonjour,
Effectivement, on fait un premier pas. Je suis entièrement d'acord avec Bernard.
Diversifier les universités (et j'ajoute les grandes Ecoles) enre celles au sein desquelles la recherche est de standing international et celles qui devraient plutôt se spécialiser dans le M, voire le L, est la clé de toute mise à niveau de l'enseignement supérieur et de la recherche en France.
Idéalement il faudrait que cela se fasse à la triple condition de maintenir le meilleur niveau possible dans chaque catégorie d'établissements qui apparaitrait ainsi, et de se fixer pour objectif de former dans les meilleures conditons possibles les étudiants dans chacune des catégories, de former davanatge d'étudiants au total (la France, on ne le répètera jamais assez n'a pas assez de diplômés bien formés, que ce soit au niveau L,M ou D; il y en a trop dans certains secteurs et certaines catégories de diplômes, ce qui ne veut pas dire qu'il y en ait au total!Le manque global de débouchés pour les docteurs par exemple vient de cela) et de n'enfermer aucun étudiant de talent dans une de ces trois catégories d'établissements (passerelles entre catégories d'établissements).
Comment faire? Trois pistes. D'abord évaluer de façon systématiques les départements des universités et des grandes écoles à l'aune des standarts de le recherche internationale. Ce n'est pas compliqué et les outils existent. Ce n'est pas non pus coûteux à réaliser, il y a une Direction de la progammation et de l'évaluation au Ministère qui est parfaitement outillée en moyens matériels et humains pour cela. Seule la volonté politique manque. A partir de là il faut laisser les uniersités et écoles au sein desquelles des départements de bon standing recherche existent s'organiser statutairement de façon très libre, et abonder des financements à travers des structures de type fondations (c'est un peu le cas des RTRA). Elles devraient être obligées à organiser des L et des M mais en choisissant leurs étudiants et leurs enseignants (et les rémunérations de ceux-ci. Les droits d'inscription et systèmes d'aide aux étudiants devraient là être revus de fond en comble de façon à réduire au maximum la sélection par l'argent. Les universités plutôt M et L devraient être plus contraintes dans leur organisation car elles auront à acueillir davantage d'étudiants et à remplir des missions de service public plus contraignantes, exactement comme la State California University et les College publics en Californie. Ces universités devraient avoir ainsi moins de liberté dans le choix de leurs étudiants tout en gardant cependant une certaine lattitude pour celui de leurs enseignants, de façon à ce que de solides équipes pédagogiques, homogènes et dynamiques puissent être constituées.
Un tel dispositif introduirait une certaine dose de concurrence entre établissements de même catégorie, d'autant plus grande qu'on aurait à faire à la catégorie des uversités de recherche. Les passerelles entre catégories, réservées aux étudiants les meilleurs dans chaque cas,seraient une forte incitation pour les universités de niveau L et M à avoir un bon niveau de qualité: elles pourraient attirer ainsi des étudiants jugés "moyens" au départ en leur faisant miroiter la possibilité de les faire passer dans une université de niveau supérieur, argument qui s'aoterait bien sur à celuid e "bons" dbouchés qu'elles seraient tenus d'assurer pour assurer leur rang dans leur catégorie. Ce type d'argument est monnaie courante en Amérique du Nord (USA et Canada) pour des universités de formation pour attirer des étudiants meilleurs que la moyenne de ceux qu'ils recrutent. C'est une sorte d'argument de différenciation de produit.
Tout ceci, je sais, semble très compliqué. C'est vrai et c'est lié à une question difficile: en Californie par exemple, tout le système s'est construit sur la base de cette diversification. Il n'y a jamais eu de réforme à proprement parler mais une construction régulière de ce système. La concurrence avec des établissmetns privés a fat le reste. En Europe et en France on hérite d'un très vieux système et d'une montagne de situations acquises. Le changement est certainement plus coûteux à tous égards. mais je crois que le coût de l'immobilité sera encore plus fort d'ici très peu de temps maintenant, selon ce que je vois se profiler ici en Chine et en Asie en général.
Tous mes remerciements à Bernard Salanié qui nous permet de nous aérer l'esprit régulièrement,
Bernard Belloc


Bernard Salanie

J'ajouterai a ceci que le systeme americain fonctionne largement par autoregulation---ce qui vient avec la concurrence. Nous n'y sommes pas trop habitues ; il faut pour cela que les acteurs (etudiants, professeurs, employeurs) s'informent eux-meme, plutot que de se reposer sur l'idee que l'Etat maintient des normes a peu pres uniformes. (Meme si a ce stade en France, cela tient du "triumph of faith over experience"). La concurrence ne peut effectivement s'installer que de maniere graduelle, afin que les acteurs prennent conscience de la necessite de modifier leurs comportements. C'est vrai en general, mais surtout dans ce domaine, et dans ce milieu.

bidules

Les allemends restent vraiment une référence dans la formation technique et universitaire.
Je vais parler de la France dont je connai bien le système. Les thèses françaises ne sont plus de la même qualité. Maitenant il suffit d'avoir un bourses pour candidater et même si la thèse n'aboutie pas, elle doit être liquidé en 3 ans. D'autres part, il y a des boites qui utilisent les thèses qui veulent faire des thèses pour avoir des ingénieurs pour une durée de 3 ans pour des salaires très faibles (1300 euros avec la participation de la région et du ministère). Parmi ces boites on trouve des boites connus comme ST microelectronics. Même les startup prennent aussi des doctorants. Je connais aussi des gens qui vont faire des thèses juste parce qu'il ne trouvent pas auttre choses. Avoir un petit salaire pour 3 ans en attendant trouver un boulot et gagner des points avec une thèse. Que ce soit pour la france, je crois qu'au lieu de prendre Dix milles doctorant qui travaillent des conditions pas trop bonnes et dont la moitié ne fera rien avec sa thèse, vaut mieux choisir les 1000 meilleurs et les former dans de bonnes conditions ...

PS. Une grande partie des thésards de la France sont des étrangers qui la quitterons dès l'obtention de la thèse. ET puis en plus, les postes de MCF sont rares

Bernard Salanie

Le debat se poursuit sur Debat 2007 (a partir d'une version un peu plus longue de mon billet) :

http://www.debat2007.fr/blog/index.php?2006/10/23/261-limiter-le-nombre-de-thesards-pour-limiter-la-dispersion-des-moyens

handa rabii

je veux s'inscrire dans une univérsiés allemende

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