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Commentaires

V

http://www.debat2007.fr/index.php?id=209

Oli

La dernière phrase joue un peu trop sur l'ambiguïté du terme marché, je trouve. Le discours anti-"libéralisation-à-tout-va" de l'ensemble de la classe politique fait certes qu'un code du travail existe, au lieu de laisser chaque employeur employer comme bon lui semble. Mais le discours du PM sur la confiance à donner à l'employeur se fait dans le cadre du code du travail, avec en particulier l'argument de la formation du salarié ("un employeur devrait hésiter à former un salarier pour le virer après et prendre un novice à la place"). On reste dans le cadre du code du travail, des entreprises encadrées par l'État plutôt que par les marchés.
Quant à l'aparté "(read: French competitors)", sachant qu'il n'y a pas de DRM français (mais uniquement US ou japonais), donc pas de French competitor, il disqualifie à mes yeux l'objectivité de cet article. C'est un genre d'aparté que nous sert souvent le NY Post, persuadé que toute loi française est par essence faite pour tailler des croupières à la suprématie US.

En fait, ce sont surtout les émeutes qui doivent faire du mal à l'image de la France aux US, eux qui sont déjà peu habitués aux manifs de la taille de celles des derniers jours sur le HR 4437.

Oli

(ah ben tiens: http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-27046020@7-37,0.html -- sur l'image des émeutes françaises aux USA, Villepin, le Li Peng français?)

all

Par l'entremise du blog de Jules ( http://w-next.typepad.com/whatsnext/2006/03/le_prsident_de_.html ) les mots du président de la Sorbonne dans le Financial Times
http://news.ft.com/cms/s/fd1a1732-be04-11da-856c-0000779e2340.html

Flaff

Rares sont ceux qui doutent que "l'université française" va mal, et depuis longtemps.

Ce constat posé, je voudrais vous poser une question, Mr Salanié : pour quelle raison cela vaudrait-il la peine de sauver la réputation de l'université française, des étudiants français ou de la recherche française ?

En mettant de côté les considérations purement nationalistes d'une part, en considérant que la France n'est pas le seul défenseur de la culture francophone d'autre part et en considérant enfin que la recherche a pour vocation à s'organiser mondialement ou, du moins, à niveau international, quelle est donc l'importance de la réputation de "l'université française" ? Ne peut-on pas simplement espérer qu'il soit plus judicieux de laisser un peu de place au soleil à des initiatives privées, même en France ?

Econoclaste-SM

Franchement, même s'il y a beaucoup à dire sur l'espèce de rhétorique alter-cdienne, pour le coup, je trouve aussi les commentateurs anglo-saxons globalement médiocres. A l'exception de quelques-uns.
Un bon article dans le FT. : http://news.ft.com/cms/s/52231032-bcf0-11da-bdf6-0000779e2340.html
Pour des raisons de (c) quelques extraits seulement :

"The students are winning the political battle against Dominique de Villepin, the French prime minister, over his labour contract for young people, known as CPE. At first sight, the travails of Mr de Villepin fit a depressing pattern of Europe’s chronic inability to reform. The prime minister is portrayed in the media as an idealistic political leader who tried to do the right thing, but failed. In the same vein, the young protesters on the streets of Paris look as though they stand in the way of France’s transition to the 21st century.

This narrative is as widespread as it is false. As far as I know there exists no reputable academic foundation for Mr de Villepin’s specific proposal – a work contract that removes employment protection for the young, while leaving it fully in place for the old. There is some consensus in the labour market literature that excessive employment protection can lead to high unemployment among certain groups, including the young. But this consensus does not imply the selective removal of employment protection for a single age group. I would suspect that most labour market economists would be on the side of the students in this conflict."
[...]
"The same problem also applies to Mr de Villepin’s CPE. Whereas previously employers failed to turn fixed-term contracts into permanent ones, they will in future simply dismiss young employees at the end of the two-year trial period. Instead of inventing yet another type of employment contract, Mr de Villepin should have reformed the employment protection for existing labour agreements. That would have had some effect on employers’ incentives to take on young people after a trial period. Under Mr de Villepin’s CPE, young people start their careers in a US-style hire-and-fire labour environment for two years, after which they will either enjoy protection for life, or become unemployed. This is absurd.

Any serious reformer of the French labour market would also at least have to address other factors that might contribute to high structural unemployment, such as the 35-hour week and the minimum wage, also known in France as SMIC, which is presently set at €8.03 per hour. According to the Organisation for Economic Co-operation and Development, 13 per cent of French workers were paid the minimum wage. It represents about 60 per cent of the median production worker’s wage. These data suggest that the SMIC may have been set too high.

As a serious instrument of economic reform, Mr de Villepin’s CPE is too one-sided. Its net economic effect may well be negative, if you take into account the loss of economic output from tomorrow’s strike, and other disruptions caused by the recent mass demonstrations. This is bad economics and bad politics. Mr de Villepin is not a tragic hero who is sacrificing his political career for the greater good. He is simply a politician who bungled one of the biggest reforms in modern French politics."

Ah, sinon, au fait, c'est vrai que les slogans sont nuls. Mais y a-t-il vraiment des slogans intelligents ?

Bernard Salanié

Econoclaste : je souscris a l'analyse du FT, qui correspond (les commentaires politiques en +) a ce que j'ai moi-meme ecrit dans le Figaro. Mais ces etudiants qui defilent en parlant de "retour 2 siecles en arriere", ou en brandissant la photo du Che (grand defenseur de la securite a vie pour ceux qu'il n'a pas fait fusiller), pour un americain, c'est franchement incomprehensible, qu'il soit journaliste ou universitaire---demandez a mes collegues. Par ailleurs, je ne m'informe pas que sur CNN...

Econoclaste-SM

Eh oui, eh oui... je sais bien, je sais bien... Et c'est pas facile de se frayer un chemin ici en ce moment... surtout quand votre établissement est bloqué :o)
J'en tire progressivement certaines leçons, personnelles d'abord, peut-être plus large ensuite, sur l'attitude de pas mal de jeunes en France. Ceux des classes moyennes, en fait. Je vois ceux qui les écoutent et discutent avec eux. Il ne serait pas bon de les laisser seuls occuper le terrain de la discussion. Quand on dit "démocratie", "débat", "précarité" on a très vite un contingent de manifestants prêts à mourir pour le Che ou Bart Simpson. D'où une certaine retenue verbale de ma part. Une fois n'est pas coutume...

François

j'ai lu effectivement sur des sites internet de la presse US et anglaise par exemple
http://www.iht.com/articles/2006/03/22/europe/web.0322feedback.php
beaucoup d'articles vilipendant l'impossible réforme du droit du tavail en France...
aucun ne m'a apporté l'information que je cherche...
le point de blocage du CPE est la possibilité de licencier sans motif durant les deux premières années quelle que soit la taille de l'entreprise...
cette disposition se retrouve t'elle dans le droit du travail anglosaxon? où?
les articles que j'ai lus n'en parlent pas..avez vous une référence sur ce point crucial?
merci
francis

yabonn

Ne as être d'accrod avec les manifestants anti-CPE, pourqoi pas.

Mais au point de considérer sérieusement les commentaires US sur la France?

Vous parlez du "malaise", écrit en français dans l'article de Tierney. Cela fait aussi référence à une expression qui reste collée à Carter, qui représente un peu le président looser dans l'amérique d'aujourd'hui. "Looser", comme "pas-Reagan". Mou. Défaitiste.

Plus généralement, il est difficile de trouver dans la presse US un article ou la France ne soit pas, au choix, décadente, endormie, arrogante, féminine (beurk!), raciste ou antisémite. Il y a dans cette manie une certaine bêtise américaine (et non, pas que les français à être un peu c..), une francophobie à la mode.

Etre d'accord avec l'opposition de Tierney aux manifs anti CPE, pourquoi pas.

Mais son article est une de ces nullités que l'on trouve clonées dans les nyt-wapo-ft-wsj (cochons ensemble les catégories "décadente" et "arrogante", alors que l'economie US est "vibrant", forcément "vibrant").

Quand au traitement "saignant" habituel réservé à la France dans le presse US, y accorder la moindre importance serait une erreur, à mon avis. Ou alors calquons la politique exterieure de la France sur celle de (par exemple) l'Italie. L'économie restera inchangée, mais la France aura les bonnes grâces des de la presse u.s.

Bernard Salanié

Encore une fois, il serait un peu trop "self-serving" de jeter tous les commentaires americains a la poubelle parce que certains sont mal informes et/ou malveillants. Les profs de Columbia avec qui j'en ai discute sont pour beaucoup sur la meme ligne, et nombre d'entre eux connaissent bien la France. Et il est vrai que la France n'est pasa en feu, mais il est revelateur que 800 personnes interpellees, ce soit devenu la routine chez nous....

Sur les licenciements aux Etats-Unis : le droit evolue (il est devenu plus protecteur en Californie), mais le principe est par defaut "employment-at-will": les deux parties peuvent rompre le contrat de maniere tres libre, sauf si 1) un accord collectif couvre l'entreprise ou 2) le licenciement est lie a une discrimination.

yabonn

Vous avez bien sur raison sur la méfiance du "self serving". Mais c'est peut etre cette méfiance instinctive qui rend acceptable des article qui ne le mériteraient peut etre pas.

Il faut par exemple pour avoir l'opinion de Pearlstein sur les anti CPE (il n'aime pas) slalomer entre des allusions à la limite de la xénophobie et de simples contresens ("the kind of lifetime job security conferred by French law" et autres imaginations).

Vous prenez cet article comme un commentaire sur l'état de l'économie ou de la société française, avec peut etre quelques aspects malveillants. Je le prend comme l'expression d'un certain nationalisme et d'une certaine xénophobie, qui prend la forme (qui essaye...) d'une réflexion sur l'économie/la société française.

Remarquez que les faits qu'il avance sont absurdes (droit à vie?). L'imaginaire (la décadence, les français mous, le contraste avec les americains dynamiques, etc), lui, est à peu pres omniprésent dans tous le (pardonnez moi) circle-jerk du nyt-economist-wsj etc.

Vous me rassurez sur l'opinion de vos collègues qui connaissent bien la France ; je le suis moins sur l'opinion des américains qui se fient aux articles de M Pearlstein - ou au commentariat US en général, d'ailleurs.

Raymond

Le lâche, le saboteur et le traître

Le CPE nous dévoile une certaine vérité sur des hommes et femmes politiques, des bandes organisées pour détruire la France et non pour la diriger.

Parmi eux il y a ceux et celles qui veulent s’inspirer du programme de Tony Blair, sans dire aux Français que ce n’est qu’un bouquet de CPEs sans protections qu’on y trouve ; ils sont des simples saboteurs d’un petit pas dans la direction qu’ils considèrent bonne. Il y a aussi ceux à droite qui n’ont cessé d’appeler à faire bouger les choses dans le sens du CPE, mais qui le lâchent lâchement. Et il y a enfin celui qui loue le libéralisme et qui veut faire la guerre au CDI mais qui fuit lâchement la première petite bataille (celle du CPE) en face des étudiants et lycéens, et combat même son propre camp pour ne pas dire le trahit!

Je vous laisse déterminer qui est le ou la lâche, le saboteur et le traître, même qu’un certain cumule les trois rôles.

Tous utilisent la même arme : les médias qui sont étrangement leurs complices. Des médias tenus par des groupes d’intérêts mystérieux dont la mission serait :
- empêcher tout gouvernement d’expliquer sa politique…et saboter les projets qui aident à renforcer la France
- diviser les français entre eux et avec l’Europe et le reste du monde
- assassiner à leur manière les hommes politiques et hommes d’affaires patriotes, de gauche comme de droite, pour laisser le champ libre aux ennemis d’une France unie et forte.

Il est regrettable qu’il n’y ait pas assez d’hommes ou femmes politiques qui seraient prêts à risquer un de leurS posteS (qu’ils cumulent!) en disant la vérité qui pourrait donner à des dizaines de milliers de jeunes un accès à un vrai emploi et un bon départ dans la vie.

Raymond Hiresh
Paris, France

Notes :
1) Face à l’efficacité du CDI et de la stabilité/rigidité des emplois qu’il crée il n’y a que le CPE qui peut faciliter l’entrée des jeunes dans des vraies emplois. C’est comme si dans un jeu de chaises musicales certains pouvaient rester assis pendant que d’autres doivent tourner autour d’une ou deux chaises. Oui on peut refuser et rejeter le CPE, mais dans ce cas il faut être cohérent et refuser et rejeter le libéralisme …et ceux des hommes et femmes politiques qui le défendent, de gauche comme de droite!

2) Le vrai problème n’est pas la précarité, mais l’absence de solidarité et de patriotisme. N’attendez pas de ceux qui vous vendent le libéralisme de promouvoir une France unie et forte, car ils préfèrent la diviser pour mieux la vendre et partir en laissant des caisses vides. Pendant ce temps ils vont nous occuper avec le terrorisme ou communautarisme et en promenant les jeunes et moins jeunes dans les rues.

Marcel Patoulatchi

Quel est le rapport entre les interpellations de délinquants et le CPE ? Croyez-vous réellement que ceux qui ont choisi la voie de la délinquance sont ceux qui sont prêts à mettre les mains dans le cambouis ?

Quant à ces « commentaires américains », leur point commun est la méfiance vis à vis d'une culture sociale qui n'est pas la leur. Le rêve américain, c'est la croyance que n'importe qui peut fonder sa boîte et devenir milliardaire. Ce n'est pas un rêve franchement plus raisonnable que le rêve français d'une société ordonnée ou chacun à sa place sociale attribuée.

Ils peuvent bien se moquer de la volonté des étudiants d'avoir un emploi stable. Moi ça ne me choque pas qu'après 5 ans d'études, on puisse aspirer à une relative stabilité. Pas forcément dans l'emploi exactement, mais dans la vie professionnelle.
La flexibilité, c'est beau sur le papier. Mais si ça n'est que faciliter le licenciement, alors ce n'est pas de la flexibilité mais rien d'autre que de la précarité.

Ca fait plusieurs années que des cadeaux sont faits à telles ou telles branches d'entreprises. Les grandes entreprises françaises annoncent des bénéfices records. La France est loin d'être pauvre ; il faut voir comment on s'organise, c'est tout.

C'est très tendance, ça fait ouvert, lorsqu'on a un problème en France, de prétendre regarder ce qui se fait à l'extérieur. Ainsi, lorsqu'on parle d'Outreau, on nous présente la procédure pénale anglo-saxonne comme idéale (mais quelle bonne blague ! les cas nord-américains de condamnés à perpétuité ou à mort innocentés depuis par l'ADN montrent bien tout n'est pas si simple).
Franchement, les USA, est-ce un pays si merveilleux, sans précarité, sans criminalité (vous connaissez le nombre de mort par balle par an dans ce vaste pays ?) ? Est-ce si merveilleux, un pays où une bonne couverture santé est un « plus » pour un boulot, et non un droit ? Est-ce si merveilleux, un pays qui part dans une guerre pour des motifs apparaissant caduc après coup, accusés d'être caducs avant coup, qui causent tous les jours la mort de soldats de la patrie ?

On peut toujours aussi facilement faire de l'ironie sur la politique des uns et des autres.

François

le commentaire de raymond me semble dépasser le débat économique, ou l'analyse "vue des USA" pour verser dans la politique et la polémique...je poursuis sur ce thème
il dénonce des médias qui empêchent le gouvernement d'expliquer sa politique ?? je n'ai jamais autant vu de ministres sur les ondes et le premier d'entre eux qui est venu longuement expliquer sa politique à une heure de grande écoute, un dimanche soir, sur une chaîne qui fait 50% de l'audience, face à une journaliste pas incisive...remarquons qu'il a refusé tous les débats proposés par les leaders de gauche.Pourquoi?
quand on y croit, on y va, quand on est certain d'avoir raison, on n'a pas peur de la contradiction...

et les éditorialistes radio-télé sont globalement, me sembletil pro CPE... je n'en ai pas vu un seul anti!!
c'est une situation du type: référendum européen; la raison raisonnable est globalement pour, le peuple majoritairement contre...(remarquons au passage que chirac ou giscard avaient eux aussi refusé tout débat avec les nonistes... cf supra)
ce qui prouve au moins que les élections de 2007 seront les bienvenues si elles peuvent lever certaines ambiguités et mettre le peuple et ses représentants en accord....

FrédéricLN

Lisant peu la presse US (certainement un tort), je m'interroge :

* réalise-t-elle que vouloir intégrer le service public, comme apparemment 75% des jeunes, peut exprimer la noble ambition de servir le public ? (par exemple dans l'enseignement, la statistique ou autres fonctions utiles ?)

* croit-elle que le CDI et le CDD, revendiqués par les jeunes, sont des "lifetime employments" ? Confond-elle le fait, pour un employeur, de pouvoir licencier s'il est capable de dire pourquoi, et le fait d'être interdit de licencier ?

Marcel Patoulatchi

Et en lisant la presse française, on peut lire, pendant ce temps que « Quand il a appris qu'il devait se faire opérer, cet agent immobilier de 57 ans originaire de Denver (Colorado) a d'abord réalisé que, malade, il ne pouvait bénéficier d'une assurance médicale chez lui. Puis il a dû attendre des semaines avant de recevoir la réponse d'un hôpital américain et le prix de base: 80.000 dollars. [...] »

Et oui, des agents immobiliers qui ont une protection sociale de pouilleux. Ca fait rêver.

http://fr.news.yahoo.com/30032006/202/le-tourisme-medical-en-inde-une-manne-potentielle-en-developpement.html

Bernard Salanié

Je ne sais plus sur quel ton le dire : "les americains" ne sont pas tous de gros ploucs sans cervelle (il y en a, comme ailleurs) desinformes par une presse aux ordres d'un projet imperialiste visant a couler le systeme social francais, dont l'immense pouvoir attractif menace dangereusement l'equilibre politique dont profite ici une classe dirigeante qui exploite l'ignorance des electeurs. En tout cas, je ne vois pas trop mes collegues (80% non americains, d'ailleurs) sous cet angle. Mais je vais leur demander s'ils se reconnaissent... :-) Plus serieusement, est-ce la France ou les Etats-Unis qui sont un point aberrant en ce domaine ?

yabonn

-Je ne sais plus sur quel ton le dire : "les americains" ne sont pas tous de gros ploucs sans cervelle (il y en a, comme ailleurs) desinformes [...]-

Vous serez donc heureux d'apprendre que certaines critiques des "américains" (préférez état-unien, vous?) sont motivées par autre chose qu'un anti-américanisme primaire de franchouillard abruti.

Mon réel problème n'est ni avec les franchouilles ni avec les rednecks, plutot avec Pealrstein (enfin, lui et ses petit copains de la presse).

Je trouve franchement bizarre cette manie qu'ils ont de méler un discours économicoïde et des considérations sur la nature même des français. Car ce ne sont pas de choix de société, différents, mais bien de lacheté, mollesse, arrogance, nostalgie etc, qu'il s'agit : "dark prism", "birthright", "lifetime", " nostalgic fantasy", "hypocrisy" etc.

Partout, la rengaine est la même : le capitalisme, c'est pour les hommes, les vrais, et les français font un peu mauviette.

Trouve t on dans le Monde des dissertations sur la nature intrinsèquement rapace du peuple américain, expliquant la balance des paiements? Des editos dans le Figaro, sur la protection sociale expliquée par l'égoïsme-de-ces-grands-enfants?

Ce serait risible. Pourquoi alors prendre Pearlstein au sérieux?

Patrick González

On peut bien discuter de leur pertinence, mais ces commentaires dans la presse américaine reflètent certainement l'opinion qu'on beaucoup d'étrangers à l'égard de la France. J'ai passé l'année dernière en France. J'ai bien pris garde de ne pas tout amalgamer et de ne pas dénoncer à la légère les institutions et les moeurs françaises (surtout que j'étais invité! noblesse oblige), mais combien de fois ai-je été complètement déconcerté par ce qui m'apparaît comme de l'aveuglement de la part des Français ! C'est votre maison, vous pouvez bien la mener comme il vous chante, mais cela n'empêchera pas les ragots outre-Atlantique. Personnellement, comme John Tierney, je trouve ahurissant que des lycéens puissent, en 2006, être décontenancés à l'idée qu'ils n'auront pas un emploi avec pleine sécurité au terme de leurs études. Difficile de ne pas laisser échapper par dépit un « Ils sont fous ces Français !». Maintenant, si vous êtes si sûrs de vous, vous ne devriez pas tant vous préoccuper des ragots qui courrent sur le compte de la France.

khane

M Salarié,

Vous nous demandez de partir du principe que tous les américains ne sont pas de grands bétas gavés d'informations propagandistes. Je vais vous demander de considérer une hypothèse plus folle encore : les deux millions d'étudiants qui se sont mobilisés d'une façon ou d'une autre contre le CPE ne sont pas tous des idiots que leurs rêves de fonctionnariat poussent à se laisser manipuler par les hordes socialo-immobilistes françaises.

Il se trouve dans le camps des anti-CPE des groupusucules qui ont conscience des différents enjeux du CPE et qui le rejettent en connaissance de cause. Si on admet l'hypothèse ci dessus un instant, on ne peut que s'interroger franchement sur la qualité des deux articles dont vous nous avez soumis les extraits.

Il convient tou d'abord de mettre en exergue un point de détail qui semble avoir échappé a nos deux excellents journalistes/chroniqueurs : la France n'est pas les Etats Unis. Et oui aussi absurde qe celà puisse paraitre, le pays "France" fonctionne (si l'on peut dire) sur des principes radicalement différents du pays "USA". Pour commencer la France est un pays de garanties, et la règle du jeu principale de la vie en France consiste à accumuler un maximum de ces garanties pour pouvoir montrer patte blanche aux diverses organisations qui le réclame. Par exemple : j'ai trente ans, je n'ai jamais été au chomage de vie, je gagne très raisonnablement ma vie (certains iraient jusqu'à dire bien pour une personne de trente ans) mais je ne peux occuper mon 40m², dont le loyer arrive péniblement au quart de mon salaire mensuel hors primes, que parceque mon papa et ma maman ont certifiés que si je venais à arréter de payer ils prendraient promptement le relais. Dites ceci à un New Yorkais (ce n'est pas un exemple en l'air : j'ai vécu deux ans à New York) et les yeux vont lui sortir de la tête. Il existe d'autres menus détails qui feraient se poser de vraies questions sur la santé mentale de nos dirigeants à nos amis d'outre atlantique. Comme par exemple les tests médicaux et formalités à remplis pour l'obtention d'un prêt un peu conséquant, ou bien le fait que le cadre francais est imposé en moyenne à hauteur de 70% de son chiffre d'affaire annuel. Il conviendrait pour rassurrer notre interlocuteur du nouveau monde de lui expliquer lentement ce que nous obtenons en échange de ces nombreuses tracasseries. Il est certes très difficile de louer un appartement (surtout proche de Paris) mais à coté de celà il est quasiment impossible de nous en déloger rapidement en cas de défaut de paiement. Il est complexe d'obtenir un prêt, mais en échange les banques auront toutes les peines du monde à faire saisir vos biens pour se rembourser en cas de retard dans les échéances. Bref quand on parle d'un des aspect du fonctionnement du système français, il convient, par pur soucis de justesse du propos, de parler de sa compensation.

Les deux auteurs que vous citez omettent (soit par ignorance, soit par soucis de désinformation, je ne vois pas ici de troisième option) de préciser que les nombreux avantages dont la jeunesse "pourrie-gatée" française dispose ne sont obtenus qu'après paiement d'un lourd tribut.
Il auraient été bon qu'ils signalent, même brièvement, que compte tenu du mode de fonctionnement de la France, l'existence même du CPE remet en cause les garanties que l'on a besoin de présenter pour obtenir tout d'abord un prêt étudiant, et ensuite un logement à proximité de son premier travail. Il aurait été bon d'ajouter, par exemple, que bien que n'ayant pas droit aux même garanties qu'un employé en CDI classique, l'employé en CPE ou en CNE voit tout de même une partie non négligeable de son salaire partir dans diverses assurances. Bref il aurait été interressant que ces deux journalistes fasse un travail de journalisme.

Ne vous méprenez, je ne suis pas un des défenseurs du CPE, je suis même intimement conviancu que celui-ci ne servira rigoureusement à rien si d'aventure il venait à être appliqué (et j'en suis d'autant plus convaincu après l'allocution télévisuel de notre président élu à 80% et approuvé à 20%). Cependant il faut parfois faire la différence entre une critique constructive qui va entrainner une remise en cause nécessaire et salutaire, et une insulte basse et mesquine dont on ne peut rien tirer. Les morceaux d'articles présentés dans votre blog appartiennent à la deuxième catégorie.

Oui, le système français va mal, oui les étudiants manifestants sont souvent de sales gosses qui ont besoin de reprendre contact rapidement avec la réalité. Il n'empêche que si on veu alléger les obligations que les employeurs ont vis à vis des jeunes employés, il est nécessaire d'alléger également les obligations et les garanties que ces mêmes jeunes employés doivent apporter à leurs banquiers, logeurs et employeurs. Si à trente ans, avec un gros salaire et des envies modestes j'ai encore besoin de l'accord de mes parents pour louer un appartement, alors il est injustifié d'assimiler à un caprice les manifestations étudiantes de ces derniers jours. On se voit mal demander aux banques de baisser leur conditions d'accès aux prêts sans rien leur fournir en échange (comme faciliter les saisies par exemple), on se voit mal exiger des propriétaires immobiliers qu'ils demandent moins de garanties à leurs logés sans leur promettre des procédures d'expulsion allégées. Si on osait évoquer séieursement l'hypothèse, nul doute que nos deux chroniqueurs se désoleraient à loisir de l'interventionnisme stupide du dernier pays communiste au monde. Mais curieusement il serait normal de réduire les droits des moins de 25 ans dans le cadre de l'emploi alors même qu'ils payent le prix fort pour les avoir.

(Je passe rapidement sur la dernière phrase de votre article, je me contenterais de vous demander de vous rappeler le nom du pays inventeur du protectionnisme isolatoire.)

Marcel Patoulatchi

« On peut bien discuter de leur pertinence, mais ces commentaires dans la presse américaine reflètent certainement l'opinion qu'on beaucoup d'étrangers à l'égard de la France. »

Est-ce si original qu'une population décrive de manière péjorative une autre parce qu'elle ne comprend pas sa culture ? Est-ce un scoop si j'affirme que c'est une banalité affligeante et que ce simple fait ne permet pas de tirer de conclusions réelles sur quoi que ce soit ?
Allez-vous décrire les Perses de l'antiquité en vous abreuvant des paroles des auteurs grecs sans distinguer la part du réel de la part du conflit de valeur et du fantasme ?


« Personnellement, comme John Tierney, je trouve ahurissant que des lycéens puissent, en 2006, être décontenancés à l'idée qu'ils n'auront pas un emploi avec pleine sécurité au terme de leurs études. »

Et comme John Tierney, vous donnez dans une rhétorique fallacieuse, une mauvaise reductio ad absurdum. Car il n'y a pas d'unanimité à proclamer qu'un emploi devrait permettre de vivre aux pays des schtroumpfs et ainsi avoir un boulot garanti à vie, peu importe que l'on soit incompétent ou pas.

Ce n'est pas là que se situe le débat. Le débat, il se situe sur l'idée de pouvoir être licencié du jour au lendemain sans motivation particulière pendant une période de 2 ans. Le débat, il repose sur le juste milieu qui est absent pour le moment.

Personnellement, je suis contre le CPE mais aussi contre l'idée qu'on ne puisse virer des fonctionnaires incompétents. De fait, je ne recommande donc pas que l'on donne des boulots à vie sans contrepartie, sans exigence d'efficacité, sans évaluation. Mais je ne veux pas non plus que les citoyens ne puisse se projetter honnêtement dans l'avenir parce qu'ils risquent à tout moment de se faire jetter, non pas selon des critères précis et établi, mais seulement selon le bon vouloir d'un supérieur. Alors, allez-vous me traiter de gamin attardé parce que je n'ai pas la même vision sociale, parce que je n'envisage pas l'organisation des rapports humains comme vous ? Allez-vous disserter sur ma nature de français qui induirait une naïveté, ou je ne sais quoi ?

Avez-vous l'impression qu'un tel mode de pensée est raisonnable, que l'enfant est bien celui que l'on désigne ? Avez-vous l'impression que celui qui refuse de se confronter au monde réel, au idées divergeantes, est bien l'autre ?

encore moi

Merci Marcel de me donner l'occasion de remarquer une fois de plus que pour bcp (la majorite des manifestants en tout cas) un manager (pardon...un superieur....un petit chef....un patron....la hierarchie) ne sait et veut faire qu'une chose : VIRER LES PAUVRES SALARIES. A croire que l'objectif de l'entreprise c'est de VIRER LES PAUVRES SALARIES. (pour les appauvrir encore plus).

Laissons le dernier mot a Marcel, il l'aura de toutes facons - en France, tout finit par des manifestations, n'est ce pas ?

"Mais je ne veux pas non plus que les citoyens ne puisse se projetter honnêtement dans l'avenir parce qu'ils risquent à tout moment de se faire jetter, non pas selon des critères précis et établi, mais seulement selon le bon vouloir d'un supérieur"

Et encore un tour de manege - bonne route a tourner en rond.

Eric

Pouvez-vous me citer un article (datant de moins d'un siècle) publié dans la presse anglo-saxone et qui soit présente la France sous un jour favorable?
Les anglo-saxons critiquent systèmatiquement la France. L'exercice est facile! On pourrait faire la même chose avec les USA ou le Bangladesh. Donc, inutile de lire le fameux "déclin de la France" en prenant pour référence la presse anglo saxone.

les excuses volent bas

Un peu de US-bashing - ca fait du bien - on en oublie ou en est le pays - et je suis sur que les US tremblent.

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