Enfin, je l'espère... pendant deux semianes, je suis devenu l'intellectuel francais à interroger sur les émeutes, bien malgré moi ; cible des aspirants journalistes et des étudiants en peine de sujet de mémoire. Voici en tout cas ma contribution à ce forum du Social Science Research Council. Pour ceux qui me connaissent, le diagnostic ne change pas tellement... mais les faits ne me donnent pas l'impression de l'avoir infirmé, bien au contraire.
J'ai lu, c'est très pertinent (et savant) et j'apprécie l'analyse économique au lieu et place de la nième étude sociologique.
Modeste remarque sur l'hétérogénéité des quartiers sensibles : L' agglomération marseillaise a des cités d'une grande pauvreté et à fort taux de chômage ('quartiers nord'), encore plus démunies que celles visées par les émeutes car la région PACA est moins riche que l'île de France. Dans ces cités-là 0 voiture brûlée, 0 école brûlée, calme plat.
Rédigé par : all | 17 décembre 2005 à 08:20
C'est vrai, all, je l'avais remarqué. Il semble que Gaudin, le maire de Marseille, ait réussi à désamorcer la bombe dans les quartiers nord, en utilisant ces "intermédiaires locaux" dont parlait Sudhir Venkateesh dans le panel de Columbia, qui ont été court-circuités dans les quartiers sensibles d'Ile-de-France. Comme je l'avais déjà écrit à cette occasion (http://bsalanie.blogs.com/economie_sans_tabou/2005/11/les_riots_en_fr.html), les postures adoptées de part et d'autre jouent aussi un rôle très important dans ce genre d'evenement.
Rédigé par : Bernard Salanie | 17 décembre 2005 à 09:12