Ma Photo

En exergue :

  • Frank Ramsey, "Truth and Probability" (1926)
    The highest ideal would be always to have a true opinion and be certain of it; but this ideal is more suited to God than to man.
  • Jules Bertaut, "1848 et la Seconde République" (1937)
    L'enthousiasme est pour rien chez nous : aussi les Français, peuple avare par excellence, le répandent-ils avec une générosité qui n'a d''egale que leur versatilité.
  • Turgot, lettre à Du Pont (1773)
    C’est au public lisant et réfléchissant qu’il faut parler, c’est à lui qu’il faut plaire, lui et lui seul qu’il faut persuader ; toutes les flagorneries aux gens en place, tous les petits détours dont en s’enveloppe pour ne pas les choquer sont une perte de temps écartant du vrai but et ne réussissant même pas à faire sur eux l’impression qu’on s’est proposée.

Recherche Google


Inscrivez-vous à ma newsletter

Powered by
FeedBurner

Blogs recommandés

Blog powered by Typepad

Merci à StatCounter


« Des corrupteurs chez Thales ???? | Accueil | La valeur de l'existence »

Commentaires

Bof

C'est curieux : vous n'imaginez pas Sarkozy capable de s'entourer d'une équipe susceptible de présenter un projet lisible par l'électorat ? Après tout, Chirac y est bien parvenu deux fois de suite. Par ailleurs, il reste envisageable de voir quelque chose se monter à gauche sans la PS.

Bernard Salanie

Chirac est arrivé au pouvoir la première fois sans projet (pas de programme concret, autant que je me souvienne), la deuxième fois avec 19,8% des voix au premier tour. Pour être précis, 5 666 440 électeurs-trices ont manifesté leur adhésion à un projet qui était d'autant plus lisible qu'il était plus court. Pour me cantonner à mon domaine, le projet de Sarkozy en matière économique reste flou : il y a le discours (libéral) et l'action comme ministre des finances (plutôt populiste). Quant à un projet de gauche sans le PS, j'en entends parler depuis longtemps... à gauche du PS, il y a surtout des gens qui adorent s'entredéchirer.

Bof

Programme et projet, ce n'est pas nécessairement la même chose : un projet peut être lisible par l'opinion sans être explicite (penser par exemple au cas de la politique du MEDEF post lois Aubry : rien d'explicite depuis bien longtemps, mais ça restait lisible par l'opinion).

Maintenant, il est vrai que puisqu'il n'existe aucun moyen de construire un programme politique faisant (réel) consensus au sein du monde économique d'une part, et étant donné le rôle de cadre obligé de la politique que s'accorde la théorie économique classique en vogue de l'instant d'autre part, et en considérant que les théories économiques obsolètes et émergentes restant disponibles pour contredire tout cadre conforme de prime abord à la théorie classique de l'instant (ne nous ressort-on pas IS/LM ces derniers temps ?), il faudrait vraiment être con pour oser proposer un programme ! Par contre, un projet, ça a le mérite d'être plus rapide à écrire et moins criticable.

Bernard Salanie

Je crois que vous vous faites des idées sur l'influence des économistes (il y a bien la citation de Keynes qu'on nous ressort constamment:

"The ideas of economists and political philosophers, both when they are right and when they are wrong, are more powerful than is commonly understood. Indeed, the world is ruled by little else. Practical men, who believe themselves to be quite exempt from any intellectual influences, are usually the slaves of some defunct economist. Madmen in authority, who hear voices in the air, are distilling their frenzy from some academic scribbler of a few years back... Sooner or later, it is ideas, not vested interests, which are dangerous for good or evil."

Mais 1) on pourrait citer des dizaines d'extraits de sa correspondance où il se plaint du contraire 2) il n'y a pas tant d'exemples où les idées des économistes et des philosophes politiques *à elles seules* ont changé le monde. Plus souvent, des dirigeant politiques ont abandonné des idées qui ne leur paraissaient pas "marcher" (en termes électoraux...) pour en adopter d'autres. En général, ils s'inspirent de toute manière de sources secondaires qu'ils ne comprennent pas bien, écrites par des gens qui ne comprennent pas bien ce qu'ils écrivent. La conversion des socialistes francais en 1983 s'interprète plus comme le résultat d'une panique, par exemple. Les économistes peuvent (et doivent à mon sens) expliquer leurs vues le plus possible, mais ils doivent être conscients que les considérations politiques ont toujours plus de poids, quoi qu'on en dise.

Bof

Sans doute avez-vous raison sur l'influence objective des économistes (avec tout le flou que ce terme représente, que Marris ne fut pas le premier à mentionner). Je suppose alors que l'usage des théories (mais aussi représentations et modèles) économiques n'est pas l'exclusivité des économistes (scientifiques) eux-mêmes.

Mais bon : dans le doute, il reste périlleux d'oser envisager de présenter un programmme, là où un projet ou un bilan pourrait suffire. Pardonnez cette provocation, mais, après tout, ces entités gestionnaires responsables que sont les entreprises demandent-elles des programmes aux candidats aux postes à haute responsabilité de disposer de programmes ou se fient-elles aux bilans, parcours, et éventuels projets ?

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.