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Commentaires

guerby

Hors sujet (ou alors papier du jour :) : on entends souvent le terme "flexibilite du marche du travail" dans un sens d'une solution au chomage a 10%. Pourtant via Crooked Timber ce papier semblent jetter une forte ombre sur cette idee :

http://www.newschool.edu/cepa/publications/workingpapers/archive/cepa200404.pdf

Qu'en pensez-vous ?

Laurent

Bernard Salanie

Je ne connais pas les auteurs de ce papier---qui viennent de la New School of Social Research, le dernier bastion des "économistes critiques" aux Etats-Unis. La plupart de ces études (celles qui imputent une forte part du chômage aux rigidités du marché du travail, comme celles qui disent que c'est un mythe comme celle-ci) utilisent un panel de pays. Idéalement, on identifierait l'effet des coûts de licenciement sur l'emploi, par exemple, en comparant l'évolution du chômage dans deux pays strictement identiques, à la seule différence que les coûts de licenciement y ont évolué différemment au cours du temps. En pratique, c'est évidemment impossible (il n'y a pas deux pays identiques dans le monde), et on essaie de contrôler les différences entre pays en introduisant d'autres variables explicatives. Mais :

* pour le faire bien, il faudrait avoir en tête la liste complète des variables importantes (et la facon dont elles déterminent le chômage) ;
* la plupart des variables introduites sont soit très réductrices (la générosité de l'assurance chômage sur une échelle de 1 à 10, alors qu'en France par exemple, il faudrait au moins cinq ou six paramètres), soit mesurées avec un flou artistique certain (la rigidité du secteur du commerce...)

Le résultat, c'est que (comme en économie du développement quand on essaie de rendre compte des causes des différences entre pays) les effets estimés vont dans tous les sens : ils ne sont pas "robustes", au sens où en changeant la liste des pays ou des variables, on peut changer radicaleemnt les conclusions. Je ne pense pas que ce soit la bonne méthode.

guerby

Merci pour ces explications. Si j'ai bien compris, vu qu'il n'y a pas d'études "sérieuses" sur le sujet, voir les "rigidités" sur le marché du travail comme source du chomage est un acte de foi, non basé sur la science économique ou un consensus entre économiste "sérieux".

Laurent

PS: il me semble que l'article va dans votre sens et montre juste l'absence de résultats statistiques significatifs mais ne va pas tirer de conclusion inverses des articles qu'il critique.

Bernard Salanie

Ce n'est pas exactement ce que j'ai écrit. Je pense simplement que cette approche méthodologique ne sera jamais convaincante. En revanche, il y a des centaines d'études empiriques qui cherchent à évaluer l'impact de telle ou telle réglementation en utilisant des méthodes moins brutales. Elles ont plus de crédit parmi les économètres, si ce n'est dans la presse.

guerby

Merci, en esperant voir ces études citées un jour sur ce blog :).

Laurent

YN

Cher monsieur,
Je sais que vous êtes très compétent sur les questions de microéconomie. Ayant moi-même suivi quelques cours d'économie, j'ai toujours eu du mal à évaluer l'importance du modèle d'Arrow-Debreu. Si vous en avez le temps, pourriez-vous, s'il vous plaît, expliquer, en termes relativement simples, en quoi le théorème dit de Sonnenschein-Mantel-Debreu, le théorème dit de l'optimum du second rang ainsi que le théorème dit de Nash (équilibre) "affaiblissent" (ou pas ?) le modèle de concurrence parfaite d'Arrow-Debreu, et quelles conséquences concrètes ont ces théorèmes pour le décideur de politique économique (s'il y en a) ? Je crois que votre réponse pourrait intéresser vos lecteurs réguliers. Merci.

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