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  • Frank Ramsey, "Truth and Probability" (1926)
    The highest ideal would be always to have a true opinion and be certain of it; but this ideal is more suited to God than to man.
  • Jules Bertaut, "1848 et la Seconde République" (1937)
    L'enthousiasme est pour rien chez nous : aussi les Français, peuple avare par excellence, le répandent-ils avec une générosité qui n'a d''egale que leur versatilité.
  • Turgot, lettre à Du Pont (1773)
    C’est au public lisant et réfléchissant qu’il faut parler, c’est à lui qu’il faut plaire, lui et lui seul qu’il faut persuader ; toutes les flagorneries aux gens en place, tous les petits détours dont en s’enveloppe pour ne pas les choquer sont une perte de temps écartant du vrai but et ne réussissant même pas à faire sur eux l’impression qu’on s’est proposée.

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Commentaires

Bernard Salanié

Un ami qui préfère rester anonyme me fait remarquer que j'exagère : Hollande a promis un congrès en novembre. Il a parfaitement raison sur la forme. Sur le fond, je pense quand même que la direction du PS aurait pu mettre son mouchoir sur le comportement effectivement pas du tout bon-camarade de Fabius et éviter de prendre ses électeurs à rebrousse-poil---le congrès de novembre sera encore une affaire de militants, et on a vu que les militants du PS ne représentaient pas bien son électorat.

Le même me signale aussi cette intéressante palette d'affiches pour le "non" d'Attac :

http://www.france.attac.org/a4262

Rappel sur Attac : "Mouvement d’éducation populaire, l’association produit analyses et expertises"... ça se voit tout de suite, en effet.


Bernard Girard

La direction du PS a effectivement pris à rebrousse-poil une partie de ses électeurs, mais elle a également satisfait ceux de ses électeurs qui l'ont suivie dans leur vote et qui ne se remettent pas de l'incroyable déni des règles élémentaires de la démocratie qu'ont été les comportements d'Emmanuelli, Melanchon et autres Fabius. L'éviction de Fabius de la direction et la remise en jeu de son mandat par Hollande devraient permettre, comme dans toute organisation démocratique, de trancher lors du prochain congrès. Le fait que celui-ci soit remis à la rentrée est, au delà des contraintes techniques et des habiletés tactiques éventuelles, une bonne chose dans la mesure où l'on pourra un peu mieux mesurer la qualité des arguments des partisans du oui et du non. J'observe que pour l'instant, on se dirige moins vers une Europe plus sociale que vers une crise de l'Euro. Ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Les premiers à s'être engouffrés dans le non sont les régionalistes plus ou moins racistes de la Ligue du Nord. Ce n'est pas ce que promettaient les partisans du non. Mais l'histoire n'est pas terminée.
PS Je connaissais déjà vos travaux qui vous avaient valu quelques polémiques (j'en parle, je crois, sur mon site).Je viens de découvrir votre blog). Je m'y suis abonné.

Paxatagore

Il me semble que dans un parti politique, il est difficile de laisser ainsi mépriser le choix des militants, fut-il le mauvais choix ! Sans en revenir aux exigences de Moscou, il ne faut pas oublier que la force d'un parti politique est avant tout son unité. Chacun accepte de mettre un peu du sien, quitte à y laisser certaines de ses idées, dans l'intérêt du "collectif". Fabius, en faisant un choix différent de celui de la majorité des militants, se place dans l'opposition interne au parti et non dans la direction. Il n'est pas exclu du parti, il est exclu de la direction, ce qui est une sacrée nuance.

Par ailleurs, il me semble - mais cela reste à démontrer j'en conviens - que le non n'aurait probablement pas fait le même tabac si Fabius, Mélanchon, Emmanuelli et consorts s'étaient contenté d'être discrètement absents des plateaux et des meetings. Il y a une force d'entraînement des partis politiques qu'il ne faut pas négliger. Un parti ne représente pas l'opinion, il influe sur l'opinion.

M_Spock

Je suis assez d'accord avec les analyses précédentes. Un parit n'existe plus à partir du moment où chacun fait comme il le sent à sa sauce.
Si j'ai envie de défendre mes opinions sans aucune influence, je n'appartiens à aucun parti et je suis simple électeur que l'on essaie de courtiser en présentant divers projets politiques.
En revanche, si je veux m'intégrer dans un parti, qui plus est en tant que cadre supérieur, il em semble logique d'obéir aux règles de fonctionnements élaborées de manière claire. Si ça ne me plait pas, je démissionne et je crée un nouveau parti. Je trouve que Fabius a bien mérité sa "punition". C'est le prochain congrès qui jugera ensuite la ligne qu'il souhaite poursuivre.

En revanche, il est clair que l'éviction de Fabius peut être mal vécue par l'électorat mais c'est, à mon avis, une démonstration que le PS ne cherche pas encore à caresser les extrêmes dans le sens du poil, et ça c'est plutot bon signe (je ne suis pas sûr qu'à droite on pourra dire la même chose...).
A propos de la menace des extrêmes, je vous conseille cet excellent billet chez éconoclaste :
http://econoclaste.org.free.fr/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=152

Milan

Je suis un peu étonné par votre défense de "la gauche de la gauche"...

> "Le PS en revient à Tours"

Certes, l'opposition entre la "première gauche" (autrefois révolutionnaire, désormais conservatrice) et la "deuxième gauche" (sociale-démocrate ou sociale-libérale), qui s'était estompée pendant les 80-90's, semble revenir en force.
Mais, pour reprendre votre analogie avec le congrès de Tours, croyez-vous qu'Henri Emmanuelli soit le Léon Blum d'aujourd'hui? N'est-il pas plutôt l'apparatchik borné de cette époque?
A Tours, la gauche réformiste a refusé de se fondre dans la gauche révolutionnaire et, comme vous l'indiquez en conclusion de votre note, bien lui en a pris. Alors pourquoi semblez-vous souhaiter aujourd'hui qu'elle refasse le chemin en sens inverse?

> "il est très souhaitable qu'il y ait une opposition crédible dans tout système de gouvernement"

Certes, mais cette opposition crédible peut-elle se construire avec la gauche nationale-républicaine et antilibérale?
Les affiches pour le "non" d'Attac sont consternantes. Comment voulez-vous que la gauche propose une alternative de gouvernement crédible en s'appuyant sur ce type d'"expertises"? (ce qui était sans doute déjà la question implicite de votre ami anonyme)

NB : Je me place ici sur le terrain des idées, pas sur celui de la "cuisine" interne au PS (exclure ou pas les non-istes qui ont mené campagne).

Bernard Salanié

Je ne défends personne, surtout pas la gauche de la gauche (à supposer que Fabius en fasse partie)... c'était juste une réaction d'humeur. Je pense qu'il n'était pas très habile pour la direction du PS, qui vient d'être désavouée par ses électeurs, de prendre d'urgence des mesures disciplinaires. Sur le fond, les partis sont gouvernés par leurs militants et pas par leurs électeurs, depuis toujours. Il y a une bonne raison à cela : pour motiver les militants, il faut leur donner la possibilité de peser sur les orientations. Mais les militants d'un parti ne peuvent pas être un échantillon représentatif de ses électeurs : il y a forcément plus de gens qui ont du temps libre, par exemple (retraités, chômeurs, étudiants, enseignants...), ainsi qu'une surreprésentation, par définition, des électeurs qui se sentent très motivés par les questions politiques. C'est inévitable, mais on en verra peut-être les risques à l'automne, si le Congrès (des militants) du PS persiste dans cette attitude. Et si en conclusion le PS, parti de gouvernement, perd 10% de ses électeurs au profit d'une "gauche de la gauche" qui est surtout un "facteur de nuisance", je ne pense pas que ce sera une bonne chose pour la démocratie française.

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